Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Monti (de) - Réformation de la noblesse (1669)

Mercredi 4 juillet 2012, texte saisi par Patrick Brangolo.

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Source

Georges Le Gentil de Rosmorduc, La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671, t. I, p. 420-425.

Citer cet article

Georges Le Gentil de Rosmorduc, La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671, t. I, p. 420-425, 2012, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 11 octobre 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article554.

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Monti (de) - Réformation de la noblesse (1669)
80.4 kio.

Seigneurs de Rezay, de la Chalonniere, etc…

Monti (de)
D’azur à la bande d’or accompagnee de deux montagnes à six coupeaux de mesmes, une en cheff et
une en pointe
.

Extrait des registres de la Chambre establie par le Roy pour la refformation de la Noblesse du pays et duché de Bretagne, par lettres patantes de Sa Majesté du mois de Janvier 1668, vériffiees en Parlement :

Entre le Procureur General du Roy, demandeur d’une part.

Et messire Yves de Monty, chevallier, sieur dudict lieu, conseiller du Roy, en ses Conseils d’Estat et privé, doyen de la Chambre des Comptes de Bretagne, faisant tant pour luy que pour messires Yves de Monty, chevallier, vicomte de Rezay [1], son fils aisné, et Claude de Monty, trézorier de la cathedralle de Nantes, Charles et Louis de Monty, ses enfans, et messire Yves-Joseph de Monty, fils dudict Yves de Monty, vicompte de Rezay, son fils aisné, deffandeurs, d’autre part [2].

Veu par ladicte Chambre :

L’extrait de presentation faicte par ledit Yves de Monty, chevallier, sieur dudict lieu, au Greffe d’icelle, le 19e Janvier, presant mois et an 1669, portant sa declaration de soustenir, tant pour luy que pour lesdicts de Monty, ses enfans, la qualité de messire et de chevalier, comme yssus d’antienne chevallerie, et que ses armes sont : D’azur à la bande d’or, accompagnee de deux montagnes à six
coupeaux de mesmes, une en chef et une en pointe
.

Induction et inventaire d’actes dudict messire Yves de Monty, chevallier, sieur dudict lieu,
faisant tant pour luy que pour lesdicts de Monty, ses enfans, fournye audict Procureur General du
Roy, le 19e dudit mois de Janvier, tendante et par les conclusions y prises à ce que ledict de Monty
et ses enfans soint maintenus aux qualites de messire et de chevallier, comme issus d’antienne
chevallerie, qu’il leur soit permis de porter armes timbrees et de jouir de tous les advantages,
honneurs et prerogatives, dont jouissent tous les chevalliers de la province.

Pour establir la justice desquelles conclusions, est articullé, pour faits de genealogie, que de
Jacques de Crociany de Monty, qui vivoit environ l’an 1240, lequel quitta le nom de Crociany, ne
retenant que celluy de Monty, et de son mariage avecq Elizabeth Adimary d’une très noble et
antienne maison de Florance, issut de Pugius, elleu par trois fois gonfalonier de la republique de
Florance ; que dudict Pugius et de Elizabeth Strozzy, de l’illustre maison des Strozzy, alliee à la
serénissime maison des Medicis, issut Monté de Monty, esleu par deux foys gonfalonier de la
republique de Florence ; que dudit Monté et de Marie Alberty, de laquelle maison de Alberty les
ducs de Luynes tirent leur origine, issut Jacques de Monty, eleu par trois fois gonfalonnier de la
republique de Florance ; que dudict Jacques et Hélaine Bilioty, d’une des premieres maison de
Florance, issut autre Monté de Monty, aussy eslu deux foys gonfalonnier de ladicte republicque de
Florance ; duquel Monté et d’Ellize Rizaliti, issue d’une maison qui a aussy donné des gonfaloniers
à la republicque de Florance, issut Bernard de Monty, aussy elu quattre foys gonfagonnier de ladicte
republique de Florance ; que dudict Bernard et de Magdelaine Capelly, fille du baron de Capelli,
maison tres illustre et qui a l’honneur d’estre alliee à celle des Medicis, leurs deux maisons estant
sorties de celle de Bony, issut Mathieu de Monti, esleu gonfalonnier de ladicte republicque de
Florance, et, depuis la domination de la maison de Medicis, fut un des 200 choisis par le
serenissime grand duc de Florance, pour estre de son Conseil ; que dudict Mathieu et de Constance
Strozzy, issue d’une maison qui a donné un marechal de France et un colonnel de l’infanterie
françoise, issut Bernard de Monty, lequel avant de quitter sa patrie, avoit esté choisi par le grand
duc de Florance pour estre l’un des douze conseillers de son Conseil d’Estat, et depuis, s’estant
habitué en France, fut conseiller et maistre des Comptes, à Nantes ; que dudict Bernard et de Renee
Verger, fille du grand provost d’Anjou, est issu de Pierre de Monty, aussy conseiller et maistre des
Comptes en Bretagne ; que dudict Pierre et de Marie Fyot, d’une maison non seullement
considerable en Bretagne ; mais aussy en Bourgogne, ou elle a donné des presidans à mortier au
Parlement de Dijon, est issu ledict Yves de Monty, doyen de la Chambre des Comptes de Bretagne
et conseiller d’Estat ; que dudict Yves et de Anne Bouriau, dont la maison est alliee à plusieurs des
plus considerables de France, issurent lesdicts Yves de Monty, vicompte de Rezé, Claude de Monty,
trezorier de la cathédralle de Nantes, Charles et Louis de Monty ; et dudict Yves, filz aisné, et de
Claude Chevallier, d’une maison reconneue pour tres noble en Poitou, est issu ledict Yves-Joseph de
Monty, leur filz aisné, herittier presomptiff principal et noble.

Un acte faict à la requeste de noble homs Zacarye de Monty, qualifié filz de Mathieu, de
Bernard, de Monté, de Jacques, de Monté, de Pugio, de Jacques de Monty, gentilhomme florantins
et pentionnaire de S. M. la reine de France, contenant l’atestation de plusieurs gentilshommes
florentins de l’antienne noblesse des de Monty de Florance, et qu’ils avoient plusieurs beaux et
magnifiques tombeaux dans l’églize Sainte-Marie-Nouvelle, sur lesquelz estoient leurs noms et
armes, qui sont : D’azur à la bande d’or, accompagnee de deux montagnes à six coupeaux de
mesmes, une en chef et une en pointe
, et que lesdictes armes se voyent en plusieurs lieux honorables
de ladicte ville de Florance et particullierement en une grande pierre carree, qui est dans la muraille
de ladicte eglize de Sainte-Marie. Ledict acte datté des 9 et 10e May 1609, signé et garenty.

Lettres du grand duc Cosme de Medicis de luy signees et scellees, dattees des callendes de Novembre 1567, portait l’atestation dudict seigneur Duc, que les de Monty sont reputtes et estimes
entre les plus illustres des nobles de la cité de Florance et qu’ils ont passé successivement dans les
plus eminantes charges de la republique et qu’ilz s’en estoient acquittes très dignement, et se void
qu’ilz estoient allies aux illustres maisons de Strozzy, Capelli, Billioti, et que Bernard de Monty
estoit fils de Mathieu de Monty et de Constance Strozzy.

Autres lettres de naturalité et continuation de noblesse des de Monty, octroiees par le Roy
audict Bernard de Monty, par lesquelles, pour les causes y contenues, Sa Majesté declaroit et
reputoit ledict Bernard de Monty, noble, né et issu procreé de noble famille et lignee, vouloit qu’il
eust jouy des honneurs, preeminances et privileges de noblesse dont les autres nobles et
gentilshommes du Royaume ont accoutumé d’uzer. Lesdictes lettres donnees à Paris, au mois
d’Octobre 1568, signees, par le Roy : Clause, et scellees sur lacs de soie rouge et verte, avecq la
vérification, (tant) desdictes lettres du Roy que de celles dudict seigneur duc de Florance, faictes
tant au Parlement qu’en la Chambre des Comptes, le 26e Febvrier, 27e Octobre et 10e Novembre
1569, signees et garentyes.

Une enqueste en lattin, faicte devant le poteat de Florance, en l’an 1569, à requeste dudcit
Bernard de Monty, par laquelle se void que ladicte Constance Strozzy estoit fille de Gabriel Soldy
Strozzy et de Camille Billiotti.

Deux autres actes en lattin, tires des archives de la republicque de Florance, en datte du 3e
Juillet et du mois de Decembre 1559, par lesquels se justiffie que ledit Mathieu de Monty estoit filz
de Bernard et de Magdelaine Capelly ; ledit Bernard, de Monté de Monty et d’Elize Risaliti ; ledit
Monté, de Jacques de Monty et d’Hélaine Bilioti ; ledit Jacques, de aultre Monté et de Marie Alberti ; ledit autre Monté, de Pugius et d’Hellizabeth Strozzy, et que ledict Pugius estoit aussy filz d’autre
Jacques de Monty, et qu’ilz avoit tous esté gonfalonniers de la republique de Florance.

Deux manuscriptz en langue italienne, par lesquelz se void plusieurs belles et considerables
alliances des de Monty à Florance.

Contrat de mariage de noble homs Pierre de Monty, conseiller du Roy et maistre de ses
Comptes en Bretagne, avecq demoiselle Marie Fiot, fille de noble homme Nicollas Fiot, sieur de la
Rivière, conseiller du Roy, nagueres trezorier et recepveur des finances en ce pais, et de demoiselle
Marguerite Rocas, son espouse, datté du 30e Febrier 1600 [3] signé et garenty.

Autre contrat de mariage d’Yves de Monty, escuyer, sieur dudictlieu, conseiller du Roy et
maistre de ses Comptes en Bretagne, filz et herittier principal et noble d’escuyer Pierre de Monty,
vivant sieur dudict lieu, conseiller du Roy et maistre de sesditz Comptes en Bretagne, et de
damoiselle Marie Fiot, sa veusve, avec demoiselle Anne Bouriau, fille de deffunct noble homme
Jacques Bouriau, vivant sieur des Champs-Neufs, et de damoiselle Renee Fachu, sa veusve, datté du
10e Juillet 1629, signé et garanty.

Autre contrat de mariage de escuyer Louis Sanguin, sieur de Vegron, avec damoiselle Bonne
de Monty, fille dudict deffunct escuyer Pierre de Monty et de la dite Marie Fiot, sa veusve, par
lequel se void que ladicte Fiot et ledit escuyer Yves de Monty, conseiller du Roy et maistre en ladite
Chambre des Comptes, comme filz aisné, herittier princiapl et noble dudict deffunct Pierre de
Monty, donnent en dot à ladicte Bonne, pour tout son droit naturel, tant en la succession de sondit
pere que de celle à eschoir de ladicte Fiot, sa mere, la somme de 33000 livres. Ledict contrat datté
du 10e Febvrier 1628, signé et garenty.

Lettres patantes du Roy, donnees à Paris, le 4e Decembre 1648, signees : Louis, et plus bas,
par le Roy, la Reine Regente sa mere presente : de Guenegaud, par lesquelles, pour les causes y
contenues, ledict seigneur Roy, de l’advis de la Reyne Regente, sa tres chere et honoree mere, auroit
retenu, eleu et constitué maistre Yves de Monty, sieur de Chalonniere, son conseiller en ses Conseils
d’Estat et privé, pour y avoir sceance, opinion et voix deliberative et jouir des honneurs, authorites, preeminances, franchise et libertes y appartenantz ; au pied desquelles est l’acte de reception et
prestation de sermant dudit sieur de la Challonniere aux mains du sieur Seguier, chevallier, comte
de Gien, commandeur des Ordres du Roy et chancellier de France, signé : Maissac.

Autre contrat de mariage dudict messire Yves de Monty, chevallier, seigneur vicompte de
Rezay, filz aisné, herittier principal et noble dudit messire Yves de Monty, chevallier, seigneur dudit
lieu de la Chalonnière, les Palletz, la Jaguere, la Grand-Haye, Les Bretesches, la Sansonnière,
conseiller du Roy en ses conseils d’Estat et privé et maistre des Comptes de Bretagne, et de dame
Anne Bouriau, sa compagne, avec demoiselle Claude Chevallier, fille de messire Olivier Chevallier,
aussy chevallier, seigneur du Boischevallier, conseiller et juge magistrat au presidial de Nantes, et
de deffuncte dame Françoise Grandamy, sa compagne, datté du 24e Aoust 1662, signé et garanty.

Et tout ce que par lesdicts de Monty a esté mis et induit, conclusions du Procureur General du
Roy sur le tout, meurement considéré.

LA CHAMBRE, faisant droit sur l’instance, a declaré et declare lesdicts Yves, autre Yves, Claude,
Charles, Louis et Yves-Joseph de Monty et leurs dessendantz en mariage legitime, nobles et issus
d’antienne extraction noble, et comme tels a permis ausditz Yves, autre Yves, Claude, Charles, Louis
et Yves-Joseph de Monty, de prendre la qualité d’escuyer et chevallier, et les maintenus aux droits
d’avoir armes et escussons timbres apartenantz à leurs quallites et à jouir de tous droits, franchises,
exemptions, immunites, preeminences et privileges attribuees aux nobles de cette province, ordonne
que leurs noms seront employez au roolle et catalogue des nobles de la senechaussee de Nantes.

Faict en ladicte Chambre, à Rennes le 22e Janvier 1669.

Signé : MALESCOT.

(Copie ancienne. – Bib. Nat. – Cabinet des titres. Nouveau d’Hozier, vol. 246.)


[1L’orthographe actuelle est : Rezé.

[2M. de Lesrat, rapporteur.

[3Alias : 3 février 1601. (Preuves de noblesse de Marie-Anne de Monty, pour Saint-Cyr, en 1749.)