Rôle d’armes du second traité de Guérande 8/10
Mardi 12 septembre 2006, par
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Amaury de la Pinsonnais, Rôle d’armes du second traité de Guérande 8/10, 2006, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 3 décembre 2024,www.tudchentil.org/spip.php?article1149.
Geffroy de Quebriac
N°141 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Geoffroi de Québriac, peut-être fils ou frère de Jean de Québriac qui ratifie le traité le 10 avril à Guérande, et parent de Phelipot de Québriac qui ratifie en même temps que Geoffroi. Les Québriac semblent porter indifféremment une, trois, ou un semi de fleurs de lys, mais le sceau de Geoffroy nous est inconnu car il ratifie le traité sous le sceau de Berthelot d’Angoulevent [1].
Il ratifie le traité le 25 avril 1381 à Dinan.
Olivier de Ploer
N°142 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Olivier de Plouër, mort après 1418. Si les Plouër portent habituellement de gueules à six roses d’or [2], Olivier ne scelle pas le traité, car il le ratifie sous le sceau de Robert de Guitté [3]. Le même jour au même endroit, Alain de Ploër et Rolland (alias Ruellan), sire de Plouër, ratifient aussi le traité.
Il ratifie le traité le 25 avril 1381 à Dinan.
Olivier Hingant
N°143 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Olivier Hingant du Hac, à ne pas confondre avec les Hinguant de Kerduel et de Keringant [4].
Le sceau qu’il utilise pour ratifier le traité a aujourd’hui disparu [5].
Il ratifie le traité le 25 avril 1381 à Dinan.
Guil. Le Leonnoys
N°144 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Membre non identifié de la famille Le Lionnais [6]. On ne connait pas ses armes réelles, car il ratifie le traité sous le sceau de Jean de la Chapelle, écuyer, puis sénéchal de Dol en 1384 [7].
Il ratifie le traité le 25 avril 1381 à Dinan.
Je. Le Voyer de la Clarté
N°145 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean Le Vayer, sire de la Clarté, l’un des six procurateurs de Jeanne de Penthièvre nommés par elle pour la représenter devant la cour des pairs au parlement de Paris et pour arguer de ses droits au duché de Bretagne (novembre-décembre 1378) [8], écuyer de l’hôtel de la famille du duc de Bretagne en 1381, chambellan du duc en 1393. Il était marié en 1391 à Marguerite Rogier de Beaufort [9].
Jean Le Vayer s’était rallié dès avant août 1382 à Jean IV, de qui il reçut vers cette date une pension de 60 livres par an, puis une nouvelle rente avant le 24 juin 1384, la première pension confirmée par le duc avant le 21 mai 1389 [10] ; mais il y a eu deux Jean Le Vayer alias le Voyer dans l’entourage ducal, l’un était mort avant le 12 octobre 1390, l’autre exerçait encore ses fonctions de chambellan auprès du duc à Vannes le 22 janvier 1394.
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Je. du Fou
N°146 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean II du Fou, seigneur de Landevant, puis seigneur de La Roche-Guéhénneuc en Mûr de Bretagne par acquêt de 1377, baron de Pirmil, châtelain de Noyen sur Sarthe [11] et seigneur de La Plesse-Chamaillart en Roëzé sur Sarthe, de Courcelles La Tour audit lieu, et la forêt de Minclou par acquêt de 1379. Il était écuyer de l’hotêl du duc en 1381, est cité receveur de Bretagne gallo en 1385 et 1399 [12], et trésorier et receveur-général dans des lettres données à Vannes par le Duc [13], ambassadeur en France en 1390. Il est décédé en février 1400. Il était fils de Jehan Ier du Fou (fils d’Even Ier du Fou, issu en juveigneurie des Vtes du Faou, et de sa seconde épouse Jehanne de Penhoët) et d’une demoiselle de Noyers (fille d’Hugues de Noyers et de Gervaise de Beaufort). Il avait épousé en 1389 Mahaut de Montfort, fille de Guy de Montfort, seigneur de La Chèze en Lanrelas, cité en 1380, et de sa seconde épouse N de Jarzé [14].
Il serait le premier de sa maison à porter l’aigle en lieu et place du léopard. En l’église Saint Pierre de Mûr de Bretagne se voyait les armes : écartelé, aux 1 et 4 : d’azur à une aigle éployée d’or (qui est Noyers), aux 2 et 3 : d’argent à la croix de gueules ancrée et givrée d’or (qui est Montfort), et sur le tout : d’azur au léopard d’or (qui est du Faou). Soit écartelées les armes de sa mère et de son épouse, et sur le tout les armes paternelles. En 1455, son fils Guillaume du Fou rendit aveu des terres situées dans le Maine et portait d’azur au léopard [15].
Martine Fabre [16] précise qu’il ne scelle pas le traité, et que Gaignières lui donne les armes d’un nom cité à Mûr : peut-être y a-t-il ici confusion entre deux personnages.
A ne pas confondre avec Jean, vicomte du Fou, qui combattit à Nicopolis (2 septembre 1396) où il fut un des rares bretons à ne pas être tué.
Peut-être est-il un parent de Robin et Rolland du Fou/Feu, qui ratifient le traité les 10 avril à Guérande et 28 avril à Lamballe.
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Je. de Marzen
N°147 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Marzein, Marzain ou Marzin, écuyer de l’hotêl de la famille du duc de Bretagne, membre non identifié d’une famille encore mal connue, probablement parent d’Olivier de Marzein qui ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
En réalité, Jean de Marzain scelle sous le sceau de Guillaume Lévesque. Gaignières a probablement utilisé l’Armorial d’Urfé qui donne ce losangé de gueules et d’hermine.
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Eon du Treff
N°148 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Eon du Treff, écuyer de l’hôtel de la famille du duc de Bretagne en 1381. Eon du Treff ayant raaatifié le traité sous le sceau de Geoffroy Ruffier, on ne connaît pas ses véritables armes [17].
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Thibault de Lanvallay
N°149 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Thibault de Lanvallay, écuyer de l’hotêl du duc de Bretagne, probablement frère cadet (ou oncle) de Robin et Geoffroy de Lanvallay, fils de Raoul II de Lanvallay et de Tiphaine Raguenel. Il était peut-être aussi frère de Guillaume de Lanvallay qui ratifie le traité le 25 mai à Pouancé, tout comme Raoul de Lanvallay et son fils Robin. Geoffroy le ratifie le 25 avril à Dinan. La famille de Lanvallay est un ramage de la maison de Dinan [18].
En réalité, Thibault de Lanvallay n’utilise pas son sceau à Guérande mais jure le traité sous celui de Jean de Guenroc [19].
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Guil. de Lorme
N°150 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume de Lourme ou de L’Orme, écuyer de l’hôtel du duc, peut-être frère de Jean qui ratifie le traité le 14 juin à Redon, et peut-être aussi frère de Robin de Lourme, qui ratifie le traité le 25 mai à Pouancé. Tous trois jurent l’association pour empêcher l’invasion étrangère en 1379 [20]. Le véritable sceau de Guillaume de Lorme n’est pas connu, car il ratifie le traité sous le sceau de Guillaume de Trebiquet [21].
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Tristan d’Angoulvent
N°151 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Tristan d’Angoulvent, écuyer de l’hotêl du duc de Bretagne en 1381, combattait à Chissey en 1372. Il est oncle de Berthelot d’Angoulvent, qui ratifie aussi le traité de Guérande. Son véritable sceau n’est pas connu car il ratifie le traité sous celui de Jean de Guenro [22].
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Colin du Brueil
N°152 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Colin du Breil, écuyer de l’hotêl du duc en 1381. M. Pastoureau le donne comme un membre non identifié de la famille du Breuil citée par Potier de Courcy [23], alors que Potier de Courcy lui-même le donne membre d’une famille du Breil [24] portant d’argent au sautoir de gueules, et donne les mêmes armes surchargée d’un lambel pour le sceau de 1381 [25]. Les armes données par Gaignières sont celles d’une autre famille du Breil (dont les du Breil de Pontbriant, du Chalonge, de Rays [26])...
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Je. Le Barbu
N°153 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean Le Barbu, seigneur de Tromenec, écuyer de l’hotêl de la famille du duc de Bretagne en 1360, époux en 1365 de Constance de Penmarc’h et fils de Jean Le Barbu, seigneur de Tromenec, et de Constance de Porhoët. Il avait pour frère Henri, abbé de Bonrepos puis de Prières, évêque de Vannes puis de Nantes qui ratifie aussi le traité [27]. Il est décédé le 5 août 1411 julien à Paris, et inhumé au couvent des Cordeliers de Quimper.
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Bonabes de Champaigné
N°154 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Bonabes de Champaigné, écuyer de l’hotêl du duc de Bretagne en 1381, fils de Gohier de Champagné [28] et de Seraine de Saint-Didier.
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Pierre de Mussuillac
N°155 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Pierre de Muzillac, écuyer de l’hotêl du duc en 1381. Les armes des Muzillac sont ordinairement de gueules au léopard lionné d’hermines [29], et c’est effectivement un léopard qui figure sur le sceau qu’utilise Pierre de Muzillac pour ratifier le traité [30].
Il ratifie le traité le 20 avril 1381 à Guérande.
Raoul de Kerfalliou
N°156 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Raoul de Kersalliou, capitaine de Brest, frère de Darien de Kersalliou, qui ratifie aussi le traité.
Il ratifie le traité le 2 mai 1381 à La Roche-Derrien.
Rolant de Kergorlay
N°157 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Roland de Kergorlay, second fils de Jean de Kergorlay et d’Alix, peut-être frère d’Henri de Kergorlay, capitaine de Carhaix, qui ratifie aussi le traité de Guérande. On trouve aussi Aliénor de Kergorlay parmi les signataire du traité, pour son mari Jean de Beaumanoir [31].
Il ratifie le traité le 2 mai 1381 à la Roche-Derrien.
Geffroy Payen ou Paian, sire de la Rochejagu, Granboys et Kerouant
N°158 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Geoffroy II Péan, seigneur de la Roche-Jagu et de Grand-Bois, fils de Geoffroy Ier Péan, compagnon de du Guesclin qui s’illustra en 1371 à la prise de Saint-Sever, et père de Roland Péan, héros du siège de Pouancé en 1431. Il est probablement aussi le père ou le frère de Thomas Péan qui épouse Plezou de Troguindy et qui ratifie aussi le traité le 1er mai à Guingamp. D’après Potier de Courcy [32], les Péan portent de gueules à cinq billettes d’argent posées en sautoir.
En réalité, il ratifie le traité sous le sceau d’Henry Le Prévost [33].
Il ratifie le traité le 2 mai 1381 à La Roche-Derrien.
Je. Hingant
N°159 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean Hingant, sieur de Kerlavarec et de Langarzeau, époux de Jeanne de Kersaliou. Les Hingant portent de sable à trois épées d’argent. Le sceau utilisé par Jean Hingant pour sceller le traité est un écartelé : en 1 trois épées dressées en fasce, en 4 trois annelets, en 2 et 3 de plains [34].
Il ratifie le traité le 2 mai 1381 à La Roche-Derrien.
Je. Le Chever
N°160 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean Le Chever, membre non identifié de la famille le Chever. Il ne scelle pas le traité mais le ratifie le scellé sous le sceau de Rolland du Plessis [35]. Un Jean Le Chever porte en 1432 un écu à trois croissants [36].
Il ratifie le traité le 2 mai 1381 à La Roche-Derrien.
[1] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3024.
[2] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II, p. 402, qui donne un sceau de 1379 avec ces armes.
[3] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2925.
[4] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II page 30.
[5] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1473.
[6] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II page 193.
[7] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2263.
[8] Michael Jones, Actes de Charles de Blois et de Jeanne de Penthièvre (p. 259 (351n)) qui cite d’Argentré (Histoire de Bretagne, 1616, p. 588). Information signalée par André-Yves Bourgès.
[9] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome III page 209.
[10] Michael Jones, Recueil des actes de Jean IV, duc de Bretagne tome I, p. 334 et tome II p. 379, 464 (721n), 479, 529 et 554.
[11] Archives de la Sarthe, E, Fonds La Suze, n° 111, communication de François du Fou.
[12] ADLA E67/11 (1399) ; E 67/9 (1399), cité par Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiches 4034-4035.
[13] ADLA, E198, n° 8 (LA 28), communication de François du Fou.
[14] Donnée par Inventaires des titres des seigneuries de La Roche-Gehennec, Launay-Mûr et autres, paroisse de Mûr - H du Halgouët, 1953.
[15] Communication de François du Fou
[16] Héraldique médiévale bretonne..., fiche 4035.
[17] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1160.
[18] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, t. II p. 157.
[19] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1692.
[20] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, t. II p. 207.
[21] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3492
[22] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 182.
[23] Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, page 169.
[24] Idem, p. 161.
[25] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 923, confirme ce sceau au sautoir et au lambel.
[26] Voir par exemple l’arrêt de la réformation de 1668-71 les concernant.
[27] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2160.
[28] Qui signe l’acte d’association de la noblesse bretonne en 1379. Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I page 217.
[29] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II, page 317.
[30] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2760.
[31] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiches 1589 et 1591.
[32] Voir le Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II, page 359.
[33] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2811.
[34] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1475.
[35] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2203
[36] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2204