Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

Tromelin et Suffren

Un conflit entre marins

Par Claude-Youenn Roussel et Claude Forrer. Préface du contre-amiral Caron.

Au milieu de la guerre d'Amérique, dans l'océan Indien, des officiers aux bons états de service sont jetés à la porte de la Marine sur une appréciation colérique et dépréciative de Suffren, leur chef.

Parmi eux se trouve un Breton de Morlaix, Bernard Marie Boudin de Tromelin. Condamné sans jugement suite aux lettres venimeuses de son chef, il fait imprimer pour se défendre un Mémoire justificatif que personne n'accepte de lire dans les hautes sphères, l'empêchant ainsi de s'expliquer.

C'est ce texte rarissime qui est produit ici, empli d'une infinité de renseignements historiques, maritimes et militaires, commenté, annoté et analysé, accompagné de multiples autres documents dont les lettres officielles et privées de Suffren.

Claude-Youenn Roussel (membre de Tudchentil), spécialiste reconnu de la Bretagne et de la marine du XVIIIe siècle, a publié de nombreux livres (deux prix du Patrimoine maritime en 1992, prix de l'Académie de Marine en 2011, prix national de la Marine ACORAM en 2012). Le commandant Claude Forrer, capitaine au long cours en retraite, s'est passionné pour l'Histoire maritime ancienne et moderne. Il est l'auteur de diverses publications spécialisées.

En vente sur Amazon.fr au format broché (29€) ou au format Kindle (22,99€).

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La Nativité tirée d'un livre d'heures à l'usage de Saint-Malo, © Bibliothèque Rennes Métropole, ms. 1510, f. 37, détail.

La Roche-Jagu en Ploëzal, édifié en 1405 par Catherine de Troguindy après autorisation du duc Jean V.
Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Equipement requis pour la montre

Lundi 6 janvier 2003, par Norbert Bernard.

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Norbert Bernard, Equipement requis pour la montre, 2003, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 1er octobre 2023,
www.tudchentil.org/spip.php?article41.

Une ordonnance de Pierre de Bretagne de 1450 qui permet d’expliquer l’équipement requis en 1481.

Nous ne disposons plus d’ordonnance décrivant l’équipement à fournir dans les années 1480. Voici cependant ce qu’était l’équipement requis en 1450, d’après une ordonnance de Pierre de Bretagne.

« Que un chacun des dicts nobles que trouverez estre de richesse et revenu du montement de sept vingt [140] [1] livres de rente et revenu, et entre celle somme et deux centz livres de revenu, soit en estat et appareil d’homme d’armes pour sa personne, bien armé son corps et bon cheval, avec un coustilleur et un page montez, les chevaulx compétantz, comme en tel cas appartient, pretz de nous servir ez armes, toutefois que les manderons.
Item, que les nobles tenantz des richesses entre CIL [140] et LX [60] livres en descendant, se tiennent en habillement d’archer et brigandine, s’ils se savent aider de traits ; ou aultrement soient garnis de bons jusarmes et bonnes salades et harnois de jambes, et aient chacun un coustilleur et deux bans chavaulx compétantz, ainsi qu’au cas appartient.
Et si aucuns des dicts nobles qui n’aient la richesse des dicte CIL [140] livres de rente, ains soient au dessoulz, veulent se mettre en habillement de homme d’armes, ils le pouront faire, et pour tels seront soudoïez passant aux monstres.
Item, que les nobles tenant au dessoubz de LI [60] livres de rente, aient brigandines, bonnes salades ou à tout le moins bons paletocs armés de nouvelle façon, sans manches à lesches de fer ou mailles sur le bras, avec bons jusarmes ou arcz s’ils s’en scavent aider.
Item, que les nobles estantz entre CC [200] et CCC [300] livres de rente soient en appareil d’hommes d’armes, garnis chacun d’un archer ou jusarmier avec brigandine, un coustilleur et un page en bons habillementz.
Item, ceulx d’entre CCC [300] et CCCC [400] livres de rente soient en appareil d’hommes d’armes, garnis chacun de deux archers, et un des dicte archers, jusarmier en brigandine avec un coustilleur et un page.
Item, ceulx d’entre CCCC [400] et D [500] livres de rente soient en semblable appareil, garnis de trois archers ou au moins de deux et un jusarmier, o coustilleur et un page en bons habillementz. »


[1Au Moyen-Âge à partir de 80 - quatre-vingt - il était de coutume de compter par vingtaines. L’hôpital des Quinze-Vingt signifie ainsi l’« hôpital des 300 ».