Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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La Roche-Jagu en Ploëzal, édifié en 1405 par Catherine de Troguindy après autorisation du duc Jean V.
Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Ermar - Réformation de la noblesse (1671)

Mercredi 19 septembre 2018, transcription de Jérôme Caouën.

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Source

Archives privées de Jérôme Caouën.

Citer cet article

Archives privées de Jérôme Caouën, transcrit par Jérôme Caouën, 2018, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 11 octobre 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article344.

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Ermar - Réformation de la noblesse (1671)
401.6 kio.

20 mars 1671 – no 102 bis

Extrait des registres de la Chambre établie par le roy pour la réformation de la noblesse du pays et duché de Bretagne [1].

Vu par la Chambre establie par le roy pour la refformation de la noblesse de Bretagne la requête de dame Mathurinne Nicolasao, dame douairiere de Lieuzel, mere et tutrice de messire Joseph Ermart, chevalier, sieur de Lieuzel, fils et heritier principal et noble de deffunt messire Jan Ermart, sieur de Lieuzel, par laquelle elle remontroit qu’au commancement de la dite Chambre les gentilhommes n’avaient point l’ancienne extraction ny la chevallerie, fort du depuis qu’ils ont ajouté l’ancienne extraction et la chevalerie suivant la difference des titres que l’on produit, et particulièrement à ceux dont les ancestres avoient partagé leurs puisnés à viage [fol. 1v] suivant l’assise du comte Geffroy, et la suppliante auroit produict du commancement d’icelle et obtenu arrêt dès le 26 novembre 1668, par lequel le dit sieur de Lieuzel son fils auroit été simplement maintenu en la qualité d’écuyer, n’en ayant demandé d’autre, et attendu que du depuis elle auroit recouvert deux partages à viage des années 1491 et 1527.

Par le premier desquels quy avoit été jugé le 24e septembre 1491 et qui fut exécuté le 17e janvier 1514, Jan Ermart, fils d’autre Jan Ermart et de Annette Le Compte, il aurait donné partage à ses juveigneurs à viage suivant l’assise du compte Geffroy.

Ce qui fut pareillement fait après la mort dudit Jan Ermart et de damoiselle Janne de Bervernel sa femme, entre Louis Ermart, heritier principal et noble dudit Jan, et Pierre Ermart, son frere puisné, par acte du 13 fevrier 1527, lequel porte que ses pedecesseurs se sont de tout temps immémorial gouvernez advantageusement dans leurs partages suivant l’assise.

Et ce meme elle a [fol. 2] recouvert les dits actes, elle requiert l’ancienne extraction et chevallerye pour le dit Joseph Ermart son fils, et encore un partage à viage donné par Jan Ermart, seigneur de Lieuzel, à Jullien Ermart, son frère juveigneur le 12 fevrier 1495.

Et un extrait de la chambre des comptes des années 1426 et 1513, où les predecesseurs du suppliant sont très bien marqués au feuillet 84 sous le rapport de la paroisse de Plougadect l’article qui suit, le manoir appartenant à Yvon Ermart et femme à cause d’elle et y demeure à présent le dit Eon et sa femme, et en un autre article est raporté que la maison et métairie de Lexar avecq ses appartenances, que tient à présent Jan Ermart et qu’auparavant tenoit Jan Ermart son feu pere, et anciennement noble francq et exempt de tous subcides roturiers. Le dit extrait datté au délivré le 22e janvier 1671 signé François Boux et Yves Morice.

A ces causes et autres la suppliante requéroit en la qualité qu’elle procede qu’il plût à la dite Chambre maintenir son dit fils en la qualité de chevalier comme issu d’ancienne extraction et chevalerie, et lui [fol. 2v] permettre de prendre la dite qualité, et de jouir des droits appartenant à icelle, le dict arrêt dudit jour 26e novembre 1668, le dit extrait de la chambre des comptes de Bretagne cy-devant datté, et autres actes à la dite requête attachés.

Et tout considéré.

La Chambre, faisant droit sur la dite requête, en conséquence des actes nouvellement recouverts, a declaré et déclare le dit Joseph Ermart noble et issu d’ancienne extraction noble, et que la présente minutte demeurera attachée à celle de l’arrest d’icelle du vingt-six novembre mil six cent soixante huit.

Fait en ladicte Chambre à Rennes le vingyième de mars mil six cent soixante onze.

[Signé] L. C. Picquet, per duplicata.

Nous, Jean François de Berthou, comte de la Violaye, president de l’ordre de la noblesse des Etats de Bretagne, certifions que la signature cy-dessus est celle veritable de monsieur Picquet de Boisguy, greffier en chef au parlement de cette province, et que foy doit y etre ajoutée.

A Rennes le dix janvier mil sept cent quatre-vingt-trois.

[Signé] le comte de la Violaye.

[En haut en marge] Pour le présent, requis en cette forme, perquisition et veslin, douze livres sept sols six deniers payé par monsieur le vicomte de Jouslain.


[1En bas de page : Monsieur d’Argouges, premier president, Monsieur de Langle, rapporteur.