Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Le gothique flamboyant du cloître de la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier (1461-1468)
Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Pages bretons de 1667 à 1689

Lundi 4 juillet 2011, transcription de François du Fou.

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Source

Bibliothèque Nationale de France, Département des manuscrits, Français 32110 (Cabinet des titres 285).

Citer cet article

Bibliothèque Nationale de France, Département des manuscrits, Français 32110 (Cabinet des titres 285), transcrit par François du Fou, 2011, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 18 avril 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article1022.

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Pages bretons de 1667 à 1689
104 kio.

Lecture

Les pages des Ecuries du Roi, par Gaston de Carné, nouvelle édition, 9,90€.

Catalogue des noms et surnoms et armes des Pages qui ont été receus dans la Grande Ecurie du Roy depuis l’an 1667 sur les preuves faites par M. d’Hozier. Ledit catalogue commencé en 1685  [1].

[1667]

[page 4] Kergret son nom est du Halgoët, noblesse de l’évêché de Léon dont la duchesse de Coaslin est l’aînée, les armes sont d’azur au lion morné d’or, son père estoit gs [2] de messire de Vendosme, il a été depuis cornette dans le régiment d’Armagnac.

Gabriel d’Espinay, marquis de Vaucouleur en Bretagne, depuis marié à [Jeanne] Ferret fille d’un banquier de Rennes [3], fils de Gabriel d’Espinay et de Servanne de Tremigon. La Maison d’Espinay est une des principales entre celle de Bretagne les plus qualifiées, toute ses alliances sont illustres ; elle a eu les premières dignités de cet Etat sous ses ducs, et le cardinal André d’Espinay archevêque d’Arles, de Dourdeaux et de Lion, a été un homme de grande considération sous le règne du Roy Louis XII. Ses armes sont d’argent à un lion de gueules coupé de sinople couronné et lampassé d’or.

[page 10] Jean-Emanuel de Kerveno fils de Zacarie de Kerveno, seigneur de Kaerhoult, et de Jeane Nobles. Cette race est de Bretagne et comprise dans la réformation des nobles faite l’an 1420. D’azur à 10 étoiles d’argent 4, 3, 2, 1. Depuis capitaine de dragons réformé.

1671

[page 22] Charles-Gilles des Nots de la Feillée, depuis lieutenant de cavalerie [4], fils de Gilles des Nots, seigneur d’Hemenard au Maine et de Suzanne de Malnoue. Cette race originaire de Bretagne, la preuve de sa noblesse est certaine depuis l’an 1490, et elle a des alliances directes avec les maisons de Chateaubriant, de Goyon, la Moussaye et de Mongommery, et pour armes d’argent à un lion de sable couronné, lampassé de gueules.

1673

[page 32] La Motteglain, le nom est le Loup, Bourgeoisie de la ville de Nantes anoblie, son père officier des gardes, son ayeul et son bisayeul conseillers au Parlement.

1674

[page 35] René-Vincent le Bihan de Kerelan. Cette famille est de Bretagne, depuis Garde Marine.

Urbain-René Gedouin fils de René Gedouin, marquis de la Daubraïe et de Marie Madelene de Montecler. Guillaume Gedouin sieur de la Daubraye étoit procureur general de Bretagne l’an 1495, d’argent à un corbeau de sable, depuis escuyer des Garde du Corps.

1675

[page 37] Philippe comte de Liscoet. Ce nom est marqué parmy les races militaires de Bretagne et à pour armes d’argent au chef de gueulles chargé de sept billettes d’argent.

1677

[page 44] René-Alexis et Sébastien-Hiacinte le Senechal. Enfans de René le Senechal, comte de Kercado, et de Marie-Anne de Rosmadec de Molac. Ce nom de Senechal est un nom d’office qui est ensuite devenu propre a la race qui le porte parce quelle avoit possedé longtems et hereditairement la charge de senechal feodé de la vicomté de Rohan quelle tenoit en partage de ses vicomtes, et en cette qualité Olivier sire le Senechal feodé est hereditaire de Rohan souscrivit la fondation de l’abbaye de Bonrepos [page 45] en Bretagne faite par Alain quatre vicomte de Rohan l’an 1184. C’est de luy que sont issus les seigneurs de Kercado qui portoient pour armes d’azur à neuf macles d’or posés 3, 3 et 3.

1678

[page 47] Jacques-Florimond de Coetlogon, depuis enseigne de vaisseaux en 1683 [5], lieutenant de Roy au gouvernement de Rennes, fils de Sébastien de Coetlogon, vicomte de Mejusseaume, et de Michele le Lievre. Olivier de Coetlogon, chancelier de Bretagne sous le duc François 2, l’an 1420, est la tige de cette race qui porte pour armes de gueules à 3 écussons d’hermines posés deux et un.

Charles-Louis de la Roche fils de Louis de la Roche, vicomte de Kerien, et de Louise le Barbier de Kerjan.

Charles-Yves Jacques de la Rivière, gouverneur de Saint Brieuc fils d’Yves Olivier de la Rivière, seigneur du Plessis, gouverneur dudit Saint Brieuc, et de Marguerite de la Rivière Saint Quihouet. Le nom de la Rivière est bien marqué parmy l’ancienne noblesse de Bretagne, et l’histoire de cette province aprend quil y en a eu plusieurs qui se sont signalez a la guerre des le tems du conetable du Guesclin, sous lequel Jean seigneur de la Rivière servoit l’an 1361. D’azur à la croix angrelée d’or.

1680

[page 54] Jean Baptiste Sauvaget fils de Charles Sauvaget, baron des Claus [6], et de Madelene Cibouaut [7]. Cette race est une ancienne noblesse de l’évêché de Saint Brieuc qui se trouve mentionnée dans les réformations de Bretagne dès l’an 1400. Ses armes sont de gueules a la croix patée d’argent.

Louis Hercules de Montigny fils de Pierre de Montigny, seigneur de Kerspen, évêché de Vannes, et de Louise Hamon. Cette race a prouvé sa noblesse devant les commissaires de Bretagne jusqu’en 1450, et porte pour armes d’argent à un lion de gueules à l’orle de 8 coquilles d’azur.

Sebastien François de Lage fils de Jacques de Lage, seigneur de Morac, et de Jeanne le Haie. Cette race est originaire de la Marche où est situé la terre de Lage et elle prouve sa noblesse depuis l’an 1300. Elle a pour armes d’or à un aigle exployé à deux tetes de gueules bequez et membré d’azur.

1681

[page 59] Yves Joseph de Monty fils d’Yves de Monty, comte de Rezé auprès de Nantes, et de Claude Chevalier. Cette famille originaire de Florence où elle a exercé plusieurs fois la souveraine magistrature pendant la durée de cette republique et ses armes sont d’azur à une bande d’or accompagnée de deux montagnes à six coupeaux de même.

1682

[page 61] Jean Troussier fils de Jean Troussier, vicomte de la Gabetiere, et de Marie de Penancoët de Keroual, tante de Madame la duchesse de Porsmout. Ce nom se trouve compris dans la réforme des nobles de l’évêché de Saint Brieuc faite l’an 1426, et il a pour armes d’hermines à un lion de gueules.

1683

[page 66] François Jean-Baptiste du Breil fils de Noel-Marc du Breil de Pontbriand et d’Anne Amette. Cette race doit son élevation à Rolland du Breil seigneur du Plessis de Rais juge universel de Bretagne et senechal de Rennes l’an 1480, puis president au Parlement de Bordeaux l’an 1489 et ensuite en Bretagne l’an 1495. Sa posterité qui est devenue feconde par le nombre des branches qu’elle a formées [page 67] s’est aquis encore de la distinction part les emplois militaires et par d’assés bonnes alliances, à pour armes d’azur à un lion d’argent.

1684

[page 69] Robert-Jean de Marbeuf fils de Claude de Marbeuf, comte de Laillé, président à mortier au Parlement de Bretagne, et de Louise Gabrielle du Louet de Coetjunual, la preuve de Malte faite par la reception de deux autres enfans du président de Marbeuf remonte le degré de cette famille jusqu’à l’an 1200 comme je ne seay point ce qui en est je mentient à Jean de Marbeuf qui fut pourvûs d’une charge de conseiller au Parlement de Bretagne l’an 1568 et dont les descendans se sont maintenus dans les emplois de la robe. Ils ont pour armes d’azur à deux épées d’argent posées en sautoir les pointes en bas les gardes et les poignées d’or.

1685

[page 74] Louis Hercules du Han fils d’Eustache Joseph Marie du Han, conseiller au Parlement de Bretagne, et de Louise-Françoise Bonnaventure de Coetlogon. Ce nom est compris dans les anciennes réformations de la noblesse de Bretagne faite il y a 250 ans et il a pour armes d’argent a la bande fuselée de sable accompagnée d’un lion de gueules.

1686

[page 76] François Claude de Gourvinec fils d’André de Gourvinec, seigneur du Bezic, et de Vincente Biquet. Cette race est connüe en Bretagne dès l’an 1400, elle est comprise dans les [page 77] réformations. Elle partagea à viage et en juvigneurie et c’est une preuve incontestable qu’elle à toujours été reputée du corps de l’ancienne noblesse de cette province et elle porte pour armes vairé d’or et de sable.

Pierre François Charles de Langan fils de Gabriel de Langan, marquis de Boisfévrier, et de Claude Hipolite Visdeloup. Les titres de l’abbaye de la Vieuville dans l’évêché de Dol aprenent que Pierre fils de Jean de Langan est nommé dans une donation qui fut faite à la même abbaye l’an 1196. Pierre de Langan étoit maitre de la milice du Temple en Bretagne l’an 1245. Simon de Langan seigneur des Pestes l’an 1316 eut pour son petit-fils Simon de Langan qui épousa l’an 1431 Isabeau Feuvrier, dame du Boisfeuvrier, et c’est de ce mariage que sont issus tous ceux qui conservent aujourd’huy le nom de Langan en Bretagne et qui portent pour armes de sable à un léopard d’argent couronné lampassé et armé d’or.

1687

[page 81] René François de Saint Gilles fils de René Nicolas de Saint Gilles, seigneur de Romillé, et de Françoise du Boisbaudry de Trans. La seigneurie de Saint Gilles dans l’évêché de Rennes a donné le surnom de cette race. Il y a plus de 400 ans qu’ils tenoient rang parmy l’ancienne noblesse de Bretagne. Ils se sont aliés avec les maisons de Montfort, de Rosmadec, de Tournemine, de Chateaubriand et les seigneurs de Pironay, du Plessis et du Gage sont les branches qui susbsitent à présent et qui sont issues de Bertrand de Saint Gilles seigneur qui vivoit l’an 1200. Leurs armes sont d’azur semé de fleurs de lys d’argent.

1688

[page 86] Baptiste Joseph de la Haÿe fils d’Anne de la Haÿe, seigneur de Saint Hilaire, et de Louise de Canaber. Une enquête faite l’an 1484 aprend que Jean, seigneur de la Haye dans l’évêché de Rennes vivoit l’an 1390 et que Guion, seigneur de la Haye son arrière petit-fils avoit donné un partage noble et en juvigneurie à Margot de la Haye sa tante le 13e de septembre l’an 1438. C’est de luy que sont sortis les autres seigneurs de la Haye et de Saint Hilaire qui portent pour armes d’argent à un lion de sable.

Olivier Corentin le Ny fils de René le Ny, seigneur de Coatudavel, et de Gabrielle de Parcevaux. Le mariage de Clemence, dame de Coadelès, avec Salomon le Ny, seigneur de Trebic, l’an 1370 à formé les diverses branches de cette race qui est contée entres les nobles anciennes de la province de Bretagne et qui est fort noblement aliées. Les marquis de [page 87] Coadelès en sont les ainés, les seigneurs de Coatudavel leurs cadets sont distingués par cette terre dont ils ont épousé l’héritière et les seigneurs de Leserfin et de Lesquen leurs puisnez portent tous de même qu’eux pour leurs armes d’argent à un écusson d’azur à l’orle de six annelets de gueules.

1689

Germain du Boisbaudry fils de Gilles du Boisbaudry, seigneur de Langan, avocat général au Parlement de Bretagne, et de [page 88] Marie-Anne de Montulé. La seigneurie du Boisbaudry auprès de Fougères dans l’évêché de Rennes a donné son nom à ceux de cette race. On en a la suite par titres depuis 300 ans, elle est comprise dans toutes les réformations des nobles de cet évêché faites depuis l’an 1427 jusqu’en 1513, et les alliances en sont très bonnes. Les branches qui en restent sont celles des seigneurs de Trans et de Langan qui portent pour armes d’argent à trois fasces de gueules chargées de six besans d’or posés 3, 2, et 1 [8].

Toussaint du Trevou fils de Jean Baptiste du Trevou, seigneur de Kersauson, et de Caterine de la Foret. Cette race partageoit en juveigneurie dès l’an 1420 et c’est une preuve de l’ancienne possession qu’elle a de sa noblesse. Les trois branches qui sont sortis du mariage d’Olivier du Trevou, seigneur de Balore dans l’évêché de Tréguier, et de Guillemette de Quelen avec laquelle il vivoit l’an 1475, sont les seigneurs de Kersauson, les seigneurs de Keriec et les seigneurs de Quistilic et de Senauche qui portent pour armes d’argent à un léopard de sable  [9].

[page 89] Pierre du Plessis fils d’Alexis du Plessis, seigneur d’Argentré auprès de Rennes, et de Marguerite de Taourn [10]. La seigneurie du Plessis des Landes dans la paroisse d’Argentré a donné le nom à cette race et cela prouve que la noblesse en est ancienne en Bretagne. Elle porte pour armes de sable  [11] à dix billettes d’or posés 4, 3, 2, et 1.


[1Ne sont ici présentes que les familles d’origine bretonne.

[2Peut-être pour gentilhomme  ?

[3Ces mots en interligne.

[4Ces mots en interligne.

[5Ces mots en interligne.

[6Des Clos en Plénée-Jugon.

[7Cybouault, dame de Pinieux en Limerzel.

[8Erreur, les armes de cette famille sont d’or à deux fasces de sable chargées de cinq besants d’argents, trois sur la première et deux sur la seconde (d’après le procès-verbal des preuves ici mentionnées, à paraître sur Tudchentil).

[9Alias accompagné de six merlettes de même posées en orle.

[10Lire Tanouarn.

[11Ou plutôt de gueules.