Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Château de la Moglais, bâti par la famille du Bouilly, près de Lamballe (XVIIIe siècle).
Photo A. de la Pinsonnais (2005).

Kergu (de) - Réformation de la noblesse (1668)

Mercredi 11 septembre 2013, texte saisi par Amaury de la Pinsonnais.

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La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671 - Comte de Rosmorduc, 1896, tome I, p. 237-248.

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La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671 - Comte de Rosmorduc, 1896, tome I, p. 237-248, 2013, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 29 mars 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article864.

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Kergu (de) - Réformation de la noblesse (1668)
139.8 kio.

Seigneurs de Kergu, du Boisgerbault, de la Vigne, de la Villepiron, du Predero, etc...

Kergu (de)
D’argent à un espervier de sable, membre, longe, grilletté et armé d’or et becqué de mesme.

Extrait des registres de la Chambre establie par le Roy pour la refformation de la Noblesse du pays et duché de Bretaigne, par lettres patentes de Sa Majesté du moys de Janvier dernier, veriffiees en Parlement le 30e Juin aussi dernier 1668 :

Entre le Procureur General du Roy, demandeur, d’une part.

Et messire René de Quergu, sieur dudict lieu, faisant pour luy et aultre messire René de Quergu, sieur du Boisgerbault, son fils aisné, et pour aultre René de Quergu, fils mineur de feu Charles de Quergu, sieur du Predro, et Gilles de Quergu, escuier, sieur de Vaujouieux, ses enfans puisnez, noble et discrept messire Claude de Quergu, recteur de Planguenoual, et messire Jacques de Quergu, sieur du Gué, pour luy et messire Charles de Quergu, sieur de Belleville, son fils aisné, deffandeurs, d’aultre [1].

Veu par ladicte Chambre :

Trois actes de comparutions faictes au Greffe d’icelle par lesdicts deffendeurs, les [p. 238] 28e Septembre et 15e Octobre derniers, signees : le Clavier, greffier, par lesquelles ils declarent soustenir lesdictes quallitez de messire et escuier, et qu’ils portent pour armes : D’argent à un espervier de sable, membré, longé, grilletté et armé d’or et becqué de mesme [2].

Induction desdicts René de Quergu, pere et fils, fournye et signiffiee au Procureur General du Roy par Frangeul, huissier, le 8e Novembre, present mois et an 1668, par laquelle ils soustiennent estre nobles et d’ancienne extraction noble et comme tels devoir estre maintenuz et gardez, eux et leur posterité nee et à naistre en loyal mariage, dans les quallitez de noble, escuier, messire et chevallier et dans tous les privilleges, exemptions, prerogatives, droictz et honneurs attribuez et dont jouissent les entiens nobles et chevaliers de ladicte province et qu’à cest effet ils seront employez au catalogue desdicts nobles du ressort de la jurisdiction royalle de Dinan.

Pour establir la justice desquelles conclusions, ils articulent pour faictz de genealogie qu’il est (sic) descendu originairement d’

Ollivier de Quergu, dont est issu Tristan de Quergu, duquel est issu aultre Tristan, second du nom, dont est issu Jean de Quergu, dont est issu Tristan de Quergu, troisiesme du nom, duquel est issu Jean de Quergu, second du nom, dont est issu Georges de Quergu, dont est issu Claude de Quergu, duquel est issu René de Quergu, premier du nom, duquel est aussi issu aultre René de Quergu, duquel est issu aultre René de Quergu, troisiesme du nom [3], suivant l’arbre genealogique qu’ils raportent sur ce subject, au chef de laquelle (sic) est un ecusson imprimé : D’argent à un espervier de sable, mambré, grilletté, longé, armé et becqué d’or.

Et pour justifier qu’eux et leurs predecesseurs se sont tousjours comportez noblement et gouvernez de mesme, estant d’entienne extraction noble, et qu’ils ont tousjours porté et pris les quallitez de nobles homs, nobles gens, nobles escuiers, et dans leurs partages ont observé ledict gouvernement noble et advantageux, et que son origine est de la maison de Quergu, dont lesdicts messire René de Quergu, sieur dudict lieu, ont de tout temps porté le nom et armes, qu’il a declarees au Greffe de ladicte Chambre, raporte en premier lieu trois actes :

[p. 239] La premiere est un contract de vente faict par un particullier, d’une piece de terre soubs le fief, jurisdiction et seigneurie de Quergu, avecq l’acquit au pied, en dabte du 20 Avril 1537, signé : Chouet et O. le Roy, passe, et scellé du sceau de ladicte jurisdiction de Quergu, auquel est imprimé un espervier longé.

La seconde est un aultre contract passé entre des particulliers, soubs ladicte jurisdiction de Quergu, en dabte du darrain Febvrier 1551, signé : Bardoul et Bardoul, avec la pocession, quittance des ventes et apropriement au pied, le tout scellé d’un sceau aussy imprimé à un espervier longé.

Et la troisiesme est un acte de transaction passee entre les seigneurs de Quergu et de Querheinan  [4], pour les privilleges et preminances de ladicte maison de Quergu dans l’eglise de la paroisse de Megrit, et lesquelles sont par ledict acte recogneus, le 11e Septembre 1462, signé : Y. Monterel, le Leuroux et Gauteron, passes.

Sur le degré dudict René de Quergu, sieur du Boisgerbault, fils dudict sieur de Quergu, deffandeur, est raporté quatre pieces :

La premiere est un extrait tiré sur le papier baptismal de la paroisse de Maigrit, contenant que René de Quergu, fils d’escuier René de Quergu, sieur de la Vigne, et damoiselle Françoise Desnos, sa compaigne, fut né le 18e Decembre 1627 et fut baptizé en ladicte eglise de Megrit, le 21e Fevrier 1628 ; que Jacques et Charles de Quergu, fils puisnez desdictz de Quergu et Desnos, furent baptizes en ladicte eglise de Megrit, les 30e Janvier 1631 et 22e Febvrier 1632, signé : Cocheri, curé de ladicte parroisse, dabté au dellivrement du 21e Octobre 1646. Dans lequel extraict la quallité d’escuier et de messire a esté employee audict de Quergu, pere.

La seconde est un acte portant designation, en forme de partage noble faict et donné par ledict sieur du Boisgerbault, comme fils aisné, herittier principal et noble de ladicte Desnos, sa mere, à ses freres et sœurs puisnez, de leur part et portion de la succession de ladicte Desnos, leur mere, le 28e Juillet 1650, signé : Dauli ; dans lequel la qualité de messire a esté donnee et employee audict de Quergu.

La troisiesme est un contract de mariage passé entre ledict René de Quergu, sieur du Boisgerbault, fils dudict sieur de Quergu et son herittier principal et noble et damoiselle Helleyne Bonin, fille aisnee de feu messire François Bonin et de dame [p. 240] Elizabeth Royer, le 19e Septembre 1645, dans lequel lesdicts de Quergu sont qualifiez de messire et seigneurs, signé : Bager, notaire royal.

Et la quatriesme est un acte de transaction et accord passé entre ledict sieur du Boisgerbault, René de Quergu, troisiesme  [5] du nom, et messire Allain Rogon, sieur du Tertre, touchant la succession collateralle de feu noble Charles-Pierre Langlois, recullye par ledict de Quergu, comme herittier principal et noble de dame Françoise des Nos, sa mere, quand à l’heritel, et en cette qualité, aussy heritier dudict Langlois ; dans lequel ledict de Quergu est qualiffié de messire, le 2e Mars 1665, signé : le Prevost et Mahé, nottaires royaux à Lamballe.

Sur le degré dudict René de Quergu, deuxiesme [6] du nom, est raporté huict pieces :

La premiere est un contract de mariage passé entre luy et damoiselle Françoise des Nos, dame du Predero, fille de messire Allain des Nos, seigneur du Tertre, et son heritiere presomptifve principalle et noble, par lequel ledict de Quergu est qualifié d’escuier, sieur de la Vigne, fils aisné, herittier presumptif principal et noble de messire Claude de Quergu, sieur de la Villepiron, et de dame Isabeau de Lesquen, sa femme, le 30e Janvier 1623, signé : Cades et Chauvel, nottaires royaux à Lamballe.

La seconde est un aultre contract de mariage passé entre ledict René de Quergu, second [7], et dame Louise de Langle, par lequel ledict de Quergu est qualiffié de messire, chevalier, seigneur de Quergu, le 3e Aoust 1664, signé : le Clainche, nottaire de Ploermel et de Porhouet.

La troisiesme est un prisaige faict au gouvernement noble et advantageux des maisons, juredictions, fiefs, moullins, domaines et dependances de la succession dudict deffunct Claude de Quergu, qualiffié de messire, chevalier, seigneur de Quergu, et de celle à escheoir de dame Isabeau de Lesquen, sa veusve, entre aultre René de Quergu, aussy qualiffié de messire, chevalier et seigneur dudict lieu, leur fils aisné, herittier principal et noble, et Jacques de Quergu, sieur du Gué, ladicte de Lesquen, veusve et comme mere et curatrice de Claude de Quergu, son fils puisné, et autres leurs sœurs puisnees, aussi herittiers pour leurs parts et portions es successions desdicts René de Quergu et [p. 241] de Lesquen, leurs pere et mere, et iceux puisnez quallifiez d’escuiers ; le 23e Avril 1643, signé : le Febvre et Drieux.

Les quatre, cinq, six, fept et huictiesme sont des designations et partages faictz par ledict René de Quergu, segond [8], à ses freres et sœurs puisnes, des successions desdicts Claude de Quergu et Isabeau de Lesquen, leurs pere et mere, et mesme le partage faict de la succession collateralle, aux acquetz et choses roturieres, de feu messire Jacques de Lesquen, seigneur du Plessix-Trehen ; et le contract de mariage d’escuier Jacques Brunet, sieur du Guillier, et de damoiselle Françoise de Quergu, sœur puisnee dudict de Quergu ; le tout faict dans le gouvernement noble et advantageux, en dabte des 11e Novembre 1629, signé : Jean-Baptiste Brunet, Ocheril et Marabes, 23e Avril 1643, signé : le Feuvre et Drieux, nottaires royaux à Jugon, 27e Decembre dict an 1643, signé : du Cheneuc, 1er Janvier 1650, signé dudict du Cheneuc, et 30e Juillet 1654, signé : Seuri (?) ; et un contract de mariage passé entre Gilles des Nos, escuier, et damoiselle Thominne de Tremereuc, fille aisnee de nobles gens Gilles de Tremereuc et de damoiselle Catherine Tortebarbe, sieur et dame de Turmye, signé : des Cougnet, passe.

Sur le degré dudict Claude de Quergu est raporté et induict cinq pieces :

La premiere est un prisage du grand du bien heritel de la succession de deffunct nobles homs Jacques de Lesquen, vivant sieur du Plessix-Trehen, faict entre nobles homs Jacques de Lesquen, son fils aisné et principal herittier et noble, et Claude de Quergu, sieur dudict lieu, aussi qualiffié de nobles homs, mary d’Ysabeau de Lesquen, sœur puisnee dudict Jacques, faict au gouvernement noble, le 1er jour de Juin 1619, signé : Jacques de Lesquen, Claude de Quergu, Regnaud, Oudin et du Gretay.

La seconde est une designation et partage noble ensuite dudict prisage, donné noblement par ledict Jacques de Lesquen à ladicte Ysabeau de Lesquen, sa sœur puisnee, compaigne de Claude de Quergu, son mary, le 16e Mars 1622, dans la succession desdicts de Lesquen et femme, leurs pere et mere, signé : Richard et Regnaud, nottaires, dans lequel ledict de Quergu est qualiffié de noble homs.

La troisiesme est un extrait tiré de la Chambre des Comptes de Bretaigne, par lequel en l’année 1477, le 6e jour d’Avril, Jean de Quergu est evoqué à l’arriereban [p. 242] des nobles de l’evesché de Sainct-Malo ; le 8e Janvier 1477 il est encore evoqué à l’arrierban de la paroisse de Megrit ; en 1480, le 5e Juin, il est encore evocqué à l’arriereban et qualifié d’archier en brigand. ; le 3e jour de May 1443, Jean de Quergu est evocqué à l’arriereban, comme archier et brigandinier ; les 24 et 25e Octobre 1567, aultre Jean de Quergu est evoequé à l’arriereban et excusé en consideration de ce qu’il estoit cornette du sieur du Boisfeillet ; le 10e Octobre 1568, il est aussi evocqué à l’arriereban et denommé cornette du sieur du Boisfeillet, capitaine des gens de pied de l’evesché de Sainct-Mallo ; et le 4e jour de Septembre 1481, Jean de Quergu est evocqué audict arriereban et est desnommé demeurer audict lieu de Quergu, archier en brigand. ; et le 26e Juin 1541, est raporté par ledict extraict que Jean de Quergu, escuier, sieur dudict lieu, a donné déclaration et denombrement des terres qu’il tient prochement du Roy, en Bretaigne ; ledict extrait signé : Petiteau, dabté au dellivrement du 7e Aoust dernier 1668.

La quatriesme est un contract de mariage raporté entre noble homs Jullien Collet et damoiselle Gillette de Quergu, sœur puisnee dudict Claude, enfans de Georges de Quergu et damoiselle Bertranne Durand, sa compaigne, icelluy de Quergu quallifié de noble homs, le 29e Aoust 1577, signé : Rouxel, Hayau et Rouxel, par lequel lesdicts Georges de Quergu promettent la dot à leurdicte fille, comme en gouvernement noble et advantageux, en leur succession à eschoir.

Et la cinquiesme est un suplement de partage faict par ledict Claude de Quergu à Gillette de Quergu, femme d’escuier Jean [9] Collet, sa compaigne ; lesdicts de Quergu enfans et heritiers de deffunctz Georges de Quergu, vivant sieur dudict lieu, et damoiselle Bertranne Durand, leurs pere et mere, dont ledict Claude estoit herittier principal et noble, suivant et conformement au contract de mariage de ladicte Gillette de Quergu avecq ledict Collet, qui est noblement et advantageusement, et lesdicts de Quergu qualifiiez de nobles escuiers par ledict acte, en dabte du 6e Decembre 1596, signé : P. Jemier.

Sur le degré dudict Georges est raporté trois pieces :

La premiere est un contract de mariage passé entre luy, quallifié d’escuier, sieur de Quergu, fils aisné, herittier principal et noble de noble homs Jean de Quergu [p. 243] et damoiselle Bertranne Durand, son esperee espouze, le 24e Novembre 1558, signé : Vollance et Drezaud, nottaires ; lequel mariage est faict par l’advis et en presence de plusieurs personnes et gens quallifiez de nobles homs et escuiers, parans dudict de Quergu.

La seconde et troisiesme sont deux partages par ledict Georges de Quergu donnez, au gouvernement noble, l’un à François de Quergu, sieur de Bouan (?), son frere puisné, sur certains heritages, à viage simple, pour en jouir sans les pouvoir vendre, donner ny engager, suivant l’assize du compte Geffroy, et l’autre à Mathurine de Quergu, sa sœur puisnee, aussy dans ledict gouvernement noble, suivant ladicte Asize et la Coustume ; lesdicts deux partages et designations en dabte des 15e Juin 1561 et 19e Aoust 1567, signé : Deuzayer, le Herier, Anthoine le Forestier, de la Motte, Quetier et de Hampi, dans lesquels la quallité d’escuier et signeur est employee audits de Quergu.

Sur le degré dudict Jean de Quergu, est employé trois pieces :

La premiere est un contract de mariage passé entre luy et noble damoiselle Perronnelle Dauli, le 9e Novembre 1526, signé : Rolland et Clouet, passes, par lequel ledict de Quergu est qualifié de noble escuier, seigneur de Quergu.

La seconde est une designation et partage noble donné par ledict Jan de Quergu à damoiselle Françoise de Quergu, sa sœur, es successions de feuz Tristan de Quergu, sieur dudict lieu, et de damoiselle Gillette de la Bouexiere, leurs pere et mere, dont ledict Jean estoit leur fils et herittier principal et noble, et aussi qualiffié par ledict partage et de noble escuier, et ledict Tristan, son pere, de nobles homs, et tous deux seigneurs, le 20e Decembre 1535, signé : Lorel, passe, et scellé ; au pied duquel est un acte portant aultre partage noble donné par ledict Jan de Quergu, en ladicte quallité, à Gillette de Quergu, une aultre sœur cadette, signees : le Lauroux et Nouel, passes.

Aultre asize et partage donné par ledict Jan de Quergu à laditte Gillette de Quergu, sa sœur, noblement et advantageusement, en la succession desdictz Tristan de Quergu et Gillette de la Bouexiere, leurs pere et mere, par lequel ladicte Gillette, recevant sondict partage, a juré l’asize du compte Geffroy, et sont iceux de Quergu quallifiez par icelluy de nobles escuiers, et ledict Jan d’herittier principal et noble desdicts Tristan de Quergu, et fut le dernier Juillet 1555, signé : Villier et Marot, nottaires.

Sur le degré dudict Tristan, est raporté quatre pieces :

La premiere est un contract de mariage passé entre Tristan de Quergu, quallifié de [p. 244] noble escuier, sieur dudict lieu, et damoiselle Gillette de la Bouexiere, sa compaigne, le 11e Novembre 1509, signé : Uguet, Uguet et de Callac, et scellé.

La seconde est une designation et partage par ledict Tristan donné noblement à damoiselle Janne de Quergu, sa sœur puisnee, en la succession de deffunctz Jan de Quergu et damoiselle Janne du Boys, leurs pere et mere, lesquels ils recongnurent estre d’antien gouvernement noble, et que ledict Tristan estoit le presumptif heritier principal et noble, et est ainsy qualifié par ledict partage, et de noble escuier, le 13e Avril 1513, signé : Uguet et Uguet, passes.

La troisiesme est un contract de mariage faict entre nobles gens Jan de Brehand, escuier, sieur de Bellisle [10], et damoiselle Françoise de Quergu, fille de Jan de Quergu et qualifié d’escuier, sieur dudict lieu, et de feue Janne du Bois, sa femme en premieres nopces, le 15e Avril 1504, signé : Jehan Outy, passe, et Rolland.

Et la quatriesme est un contract de mariage passé entre Guyon Rouxel et Jehanne de Quergu, fille de Jehan de Quergu et de Janne de Sainct-Meloir, sieur et dame de Quergu, ledict de Quergu qualiffié escuier, et icelluy contract de mariage faict dans le gouvernement noble, le 2e Juin 1472, signé : le Marié et Orhant, passes.

Sur le degré dudict Jan, deuxiesme du nom, est raporté induict deux pieces :

La premiere est un acord et transaction passee entre Jan de Quergu et Tristan de Quergu, son puisné, par lequel ledict Jan donne audict Tristan, en quallité d’herittier, fils aisné, principal et noble de deffunctz aultre Tristan de Quergu et Janne Ferré, sa femme, leurs pere et mere, partage noble et advantageux de leurs successions, lesquelles ils recognoissent estre nobles et d’antien gouvernement noble, le 8e Aoust 1470, signé : O. le Tort, passe, par lequel ledict Tristan est qualiffié d’escuier.

La seconde est une assiepte faicte audict Jan de Quergu, qualifié de noble escuier, en execution du contract de mariage d’entre luy et Janne du Bouays, sa premiere femme, refferé estre d’entien gouvernement noble, par nobles gens Ollivier du Boays et Marguerite Millon, sa femme, pere et mere de ladicte du Bouays, le darain de Septembre 1474.

Sur le degré dudict Tristan de Quergu, deuxiesme du nom, est deux pieces induictes :

La premiere est un acte d’accord et transaction passee entre Tristan de Goulvant  [11], [p. 245] tuteur et garde de Jehan de Quergu, lors mineur, fils aisné, heritier presumptif principal et noble dudict Tristan, second du nom, et Jan de Quebriac, cy-devant tuteur d’icelluy Tristan, touchant ladicte tutelle, gestion et maniment par ledict de Quebriac faict de la personne et biens dudict Tristan, le 4e Juin 1460, signé : du Boisadan et aultre, parles, par lequel ledict Jan est qualifié de seigneur de Quergu, fils aisné, herittier principal et noble de deffunct escuier Tristan de Quergu, seigneur dudict lieu.

La seconde est un accord et partage, noble donné, selon et conformement aux points et ordonnances de l’assise du compte Geffroy, par Jan de Quergu à Marguerite de Bourdon, tutrice de Gilles de Lesmelleuc, le 25e Mars 1481, signé : Denis Gervesle et de la Motte, passes, par lequel ledict Jan est qualifié fils, herittier principal et noble de deffunct escuier Tristan de Quergu, seigneur dudict lieu de Quergu, son pere, et se void que Janne de Goulvant fut mariee trois fois, la premiere à Tristan de Quergu, en seconde nopees à un de Lesmelleuc et en troisiesme à un Boschier.

Sur le degré dudict Tristan, premier du nom, raporte deux pieces :

La premiere est un contract faisant mention de l’assiepte de quinze livres de rente, promise par Lucas [12] de Quebriac à Thominne de Quebriac, sa fille, mariage faisant avecq Ollivier de Quergu, sieur dudict lieu, quy marque que la premiere demande de ladicte assiepte fut faicte par ledict Ollivier de Quergu, des l’an 1378, et par Jannette Ferré, tutrice et garde noble de Jan de Quergu, son fils aisné et herittier principal et noble dudict Tristan et de son bisayeul et bisayeulle, Ollivier de Quergu et Thomine de Quebriac, le 22e jour d’

Aoust 1452, signé : de Baulieu, passe.

La seconde est une sentence obtenue au siege presidial de Rennes, par Tristan de Goulvant, tuteur et garde de ....... [13] Quergu, allencontre de Catherine de Quebriac, pour l’assiepte de quinze livres de rante, promise par Louis de Quebriac à Ollivier de Quergu, sieur dudict lieu, et Thominne de Quebriac, sa femme, pour le dot de ladicte Thominne, suivant le contract de leur mariage ; le 2e ......... [14] 1455, signees : de Launay et de Launay, passes.

Et sur le degré dudict Ollivier, est raporté neuf pieces justiffiant que ledict René de [p. 246] Quergu, aisné, deffendeur, est noble et ses predecefseurs de toute antiquité, et aussy que sa terre de Quergu relleve prochement du Roy, nostre Sire, avecq les droictz et preminances y attaches :

La premiere est un adveu par ledict René de Quergu rendu au seigneur de la Villaudon, commissaire pour la reformation du domaine du Roy, à Dinan, le 4e May 1644, signé : Jan Martin et Lohier, par lequel il est qualifié de messire et seigneur.

La seconde est un proces-verbal faict par le sieur de la Balluere, conseiller et l’un des maistres de la Chambre des Comptes de Bretaigne, à la requeste dudict René de Quergu, les 20 et 21e Novembre 1659, signé desdicts Martin et Lohier.

La troisiesme est un autre adveu par ledict René de Quergu presenté à ladicte Chambre des Comptes, le 23e Juillet 1652, dans lequel la quallité de messire luy est employee, signé : René de Quergu, Blondeau et de Launay, nottaires royaux.

La quatriesme est un arrest de ladicte Chambre des Comptes, portant ordonnance que ledict adveu sera adjousté aux inventaires d’icelle, le 9e Septembre 1661, signé : Guiton, et scellé, dans lequel ledict de Quergu est qualifié escuier.

Les cinq dernieres sont des arrestz donnes par ladicte Chambre des Comptes, à la requeste dudict René de Quergu, et dans lesquelz il est qualiffié escuier, les 29 et 31e Mars 1641, 5 et 7e Aoust 1652 et 13e Febvrier 1658, signees : Macé, Forcheteau et Guiton.

Indudion desdictz messire Claude de Quergu et René de Quergu, fils dudict Charles, fournye et signifiee audict Procureur General du Roy par Busson, huissier, le 10e Novembre, present mois et an 1668, par laquelle il soustient devoir estre maintenu, eux et leur posterité, dans les qualitez de messire et d’escuier par eux et leurs predecesseurs prize et qu’à cest effet ils seront employez au roolle et catalogue des nobles du ressort de la jurisdiction royalle de Sainct-Brieuc, estant lesdicts messire Claude de Quergu et Charles de Quergu, pere dudict René, mineur, freres puisnez dudict René de Quergu, escuier, sieur dudict lieu, leur aisné, lequel a, pour la justiffication desdictes conclusions, produit et induit les actes de leur famille, ausquels ils ont esté joinctz par arrest qu’ils raportent, rendu entr’eux et ledict Procureur General du Roy, le 7e Novembre audict an present 1668, signé : le Clavier, greffier.

Requeste par lesdits de Quergu presenté à ladicte Chambre, aux fins d’etre joinsts et receuz intervenans pour soustenir ladicte qualité avecq ledict escuier René de Quergu, sieur dudict lieu, aisné, sur le seing de maistre Phelipes le Meur, leur procureur.

[p. 247] Extraict du papier baptismal de l’eglise et parroisse de Megrit, par lequel conste qu escuier Claude de Quergu, fils d’escuier Claude et de damoiselle Ysabeau de Lesquen, fut né le lundy 1er jour de Janvier, l’an 1624, et fut baptizé le 8e desdicts moys et an, signé : Hingant, curé dudict Megrit.

Un partage noble, donné par ledict René de Quergu, aisné, audict noble et discrept messire Claude de Quergu, des successions de deffunctz messire Claude de Quergu et dame Ysabeau de Lesquen, leurs pere et mere, vivans sieur et dame de Quergu, par lequel lesdicts René et Claude de Quergu sont quallifiez de messire, le 1er Janvier 1650, signé : du Cheneuc.

Un acte et exploict judiciel rendu en la jurediction royalle de Ploermel, le 2e Avril 1663, par lequel, apres le deceds de Claude [15] de Quergu, quallifié de messire, ledict René de Quergu, frere dudict Claude, fut institué tuteur et garde dudict René de Quergu, fils dudict Claude et de damoiselle Ciprienne Laujars (?), sieur et dame de Predero, ses pere et mere, et Henry [16] de Quergu, qualifié en icelle de messire, signé : Luadre.

Indudion desdicts Jacques de Quergu, sieur du Gué, pour luy et ledict Charles de Quergu, son fils, par laquelle ils soustiennent devoir estre aussy maintenuz, eux et leur posterité nee et à naistre en loyal mariage, dans la qualité de messire, par eux et leurs predecesseurs prise, laquelle ils pretendent avoir esté bien et deuement veriffiees par ledict René de Quergu, leur aisné, et avoir mesmes armes, et qu’à cette fin ils seront employez au roolle et catalogue des nobles de la jurisdiction royalle de Dinan, et qu’ils seront aussy maintenuz dans les droictz, prerogatives, privilleges, exemptions attribuez aux nobles de cette province, estant ledict Jacques [17] frere puisné dudict René de Quergu, aisné ; ladicte induction fournye au Procureur General du Roy par Busson, huissier, le 9e jour dudict present moys de Novembre 1668.

Et pour justifier sadicte descente, raporte deux pieces :

La premiere, son contract de mariage avec damoiselle Anne Boschier, dame de Rougeul, le 8e Decembre 1640, par lequel se void ledict René de Quergu, son aisné, promet et s’oblige de faire valloir, en son privé nom, le partage dudict sieur du Gué, [p. 248] son frere puisné, la somme de 600 livres de rente, signé : Michel Trobert et Rouxigay, nottaire royal, dans lequel lesdicts de Quergu sont qualifies de messires et seigneurs.

La seconde est le partage et assiepte d’icelluy, faict par ledict René de Quergu, aisné, audict Jacques de Quergu, son puisné, le 23e Avril 1643, par lequel lesdicts de Quergu sont qualifiez de messire et seigneurs, signé : le Feuvre et Drieux, nottaires royaux.

Et tout ce que par lesdicts de Quergu, deffandeurs, a esté mis et produit par devers ladicte Chambre, conclusions du Procureur General du Roy, et tout consideré.

La Chambre, faisant droict sur l’instance, a declaré et declare lesdictz René et aultre René de Quergu, pere et fils, René de Quergu, fils Charles, Gilles de Quergu, Claude de Quergu, Jacques et Charles de Quergu, pere et fils, nobles et d’antienne extraction noble, et comme tels a permis ausdicts René et René de Quergu, pere et fils, et à leurs descendans en mariage legitime, de prendre les quallitez d’escuier et de chevalier, et ausdicts de Quergu, ses puisnez, Claude, Jacques et Charles de Quergu, la qualité d’escuier, et à leurs descendans aussi en mariage legitime, et les a tous maintenuz au droict d’avoir armes et escussons timbrez apartenans à leur qualité et à jouir de tous droictz, franchises, preminences et privileges attribuez aux nobles de cette province, et ordonne que leur nom sera employé au roolle et catalogue des nobles, sçavoir lesdictz René de Quergu aisnez et ses enfans, Jacques de Quergu et Charles, son fils, du ressort de la jurisdiction royalle de Dinan, et ledict noble et discret Claude de Quergu, prestre, soubs le ressort de la jurisdiction royalle de Sainct-Brieuc.

Faict en ladicte Chambre, à Rennes, le 15e Novembre 1668.

Signé : Malescot.

(Copie ancienne. — Bib. Nat. — Cabinet des titres. Nouveau d’Hozier, vol. 197.)


[1M. Raoul, rapporteur.

[2Contrairement à cette description, l’épervier est dit essorant, dans le Nobiliaire de Bretagne, de M. de Courcy, et dans la notice consacrée à l’abbé de Kergu, sa famille, sa fortune, ses œuvres, par M. l’abbé Guillotin de Corson.

[3Ce René III de Kergu a en effet succédé à René II, mais il n’en est pas fait mention dans les actes cités plus loin.

[4Ces deux seigneurs se nommaient, suivant M. l’abbé Guillotin de Gorson, Jean de Kergu et Thomas Cadier, s. de Kerinan.

[5Erreur : Il faut lire second.

[6C’est premier et non deuxième.

[7Même remarque.

[8C’est premier qu’il faut lire.

[9Il est nommé Jullien dans l’acte précédent.

[10Lire : Belle-Issue.

[11Tristan d’Angoulvant.

[12Il est nommé Louis dans la pièce suivante.

[13Ainsi en blanc dans cet arrêt. — Il se nommait Jehan.

[14Ainsi en blanc.

[15Ce prénom de Claude est, croyons-nous, inexact, et doit être remplacé, dans cet acte, par celui de Charles.

[16Il est nommé Gilles au commencement de cet arrêt.

[17Jacques de Kergu fut baptisé à Megrit, le 5 septembre 1604.