Rôle d’armes du second traité de Guérande 6/10
Vendredi 20 octobre 2006, par
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Amaury de la Pinsonnais, Rôle d’armes du second traité de Guérande 6/10, 2006, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 4 décembre 2024,www.tudchentil.org/spip.php?article1147.
Je. de Cornillé
N°101 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Cornillé, maître des comptes de Guy de Laval, vivant encore en 1407, et qui avait épousé 1° Marguerite Racappé et 2° Jeanne du Hallay [1]. Selon une tradition rapportée par du Haillan [2], histiographe de France sous Henri III, c’est d’un membre de cette famille, Grégoire de Cornillé, grand et habile chasseur de cerfs, dont le duc Jean IV changea les armes en 1381, qu’est issue la famille de Cornullier [3].
Le véritable sceau de Jean de Cornillé ne nous est pas connu, car il jure le traité sous le sceau de Guillaume de Mathefelon [4].
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Guil. de Sevigné
N°102 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume II, seigneur de Sévigné, fils de Guy II de Sévigné et d’Agaice Rabaud, épouse en juin 1384 Marguerite de Chateaugiron, fille du baron de Chateaugiron. Il est le père de Guillaume III de Sévigné, dont on connaît le sceau de 1417, écartelé de sable et d’argent [5]. Ce dernier épouse Anne de Mathefelon. Guillaume II de Sévigné est certainement aussi parent de Jehan de Sévigné qui ratifie le traité le 20 avril à Rennes.
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Perrat de Rose
N°103 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Perrat de Rose ou de Rous, ou plutôt Perrot du Roz (en français, du Tertre). Potier de Courcy [6], citant Guy Le Borgne, donne une épée posée en barre.
En réalité, il ne scelle pas le traité [7].
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Guil. Le Bouteiller
N°104 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume Le Bouteiller, décédé vers 1396, seigneur de la Chesnaye, fils de Jean Le Bouteiller et d’Olive de la Marche, épouse Philippotte Gouyon, dame des Landes et de Maupertuis.
En réalité, il ne scelle pas [8].
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Olivier de Boisjagu
N°105 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Olivier Ier du Boisjagu, compagnon de Bertrand du Guesclin, cité dans une montre en 1370, fait prisonnier en 1387 par les troupes de Charles VI à Saint-Malo. Olivier ne scelle pas le traité [9], mais un autre sceau connu de lui donne bien trois aiglettes. Cette famille porte habituellement d’argent à trois pins de sinople [10].
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Olivier de Marzen
N°106 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Olivier de Marzein, Marzain ou Marzin, écuyer de l’hotêl de la famille du duc de Bretagne, membre non identifié d’une famille encore mal connue, probablement parent de Jean de Marzein qui ratifie le traité le 20 avril à Guérande.
En réalité, Olivier de Marzain ne scelle pas le traité [11]. Gaignières a probablement utilisé l’Armorial d’Urfé (1380-1400) qui donne ce losangé de gueules et d’hermine.
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Mahieu de Beauboys
N°107 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Mathieu (de) Beauboys, personnage non identifié. Potier de Courcy [12] donne deux familles de Beaubois, toutes deux avec des armes différentes de celles données par Gaignières. L’identification est encore compliquée par le fait que Mathieu de Beauboys, ne scelle en réalité pas le traité [13]. Un Alain Beauboys, chevalier, ratifie le traité le 28 avril à Lamballe.
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Je. de Quebriac
N°108 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Québriac, fils d’Alain de Québriac. Les Québriac portent de une à trois fleurs de lys, parfois un semis [14]. Mais les quatre sceaux de Jean de Québriac connus portent un écu à la fleur de lys accompagnée d’une étoile à six branche en chef à dextre, à une bordure [15]. Il s’agit donc ici d’une erreur de Gaignères. Voir aussi Geoffroy de Québriac.
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Je. du Chastelier, pres Foulgeres
N°109 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean du Chastelier, seigneur de la Ville-Avron selon M. Pastoureau [16]. Mais Dom Morice [17] le dit sieur de Pommerit. Il s’agirait alors d’une autre des nombreuses familles de ce nom, celle des vicomte de Pommerit, qui portait selon Potier de Courcy [18] d’or à neuf quintefeuilles de gueules. Enfin, Martine Fabre [19] nous apprend que le sceau qu’il utilise porte un écu au chef chargé de cinq pals, et le dit chevalier, sire du Chastellier.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Je. de Dinan
N°110 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Dinan, personnage non situé dans la généalogie de cette famille. Le sceau dont il use pour sceller le traité est aujourd’hui fragmenté et illisible [20]
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Geffroy de Coetmen
N°111 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Geoffroy de Coëtmen, frère puisné de Rolland, vicomte de Coëtmen, qui ratifie le traité le 2 mai à la Roche-Derrien, fils de Jean de Coëtmen et de Marie de Dinan. Il est l’auteur de la branche du Bois-Guézennec qu’il reçoit en partage en 1399. Coëtmen était un ramage de Penthièvre [21].
Geoffroy ne scelle pas le traité de son sceau, mais sous celui du sire de Montfillant [22].
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Je. de Treziguidy
N°112 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Tresiguidy, seigneur de Tresiguidy et de Salles, peut-être fils d’Yvon de Tresiguidy, signe l’association contre la confiscation du duché en 1379, (tout comme Yvon). Probablement aussi un proche de Guyon de Tresiguidy qui ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Sur le sceau que Jean utilise pour ratifier le traité, figure, en plus des trois pommes de pin, une molette en abîme [23]. Gaignières, qui brise en changeant l’émail du champ, se trompe donc.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Philippe de Coetgourheden
N°113 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Philippe de Coëtgoureden (alias Philippe Phélippes), chevalier, conseiller de Jean de Bretagne (comte de Penthièvre et vicomte de Limoges) [24], mort après 1394, fils d’Henri Phélippes/de Coëtgoureden et de Ne de Coëtfrec, époux d’Isabeau de Prévot-Locmaria. C’est peut-être le fils d’Henry Phélippes qui ratifie le traité en même temps que lui [25]. Voir aussi Eon Phélippes.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Guil. Lelong
N°114 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume Le Long, peut-être celui qui épouse Jeanne de Keralio. Peut-être aussi est-ce un proche de Guyon Le Long, qui ratifie aussi le traité. Gaignières donne ici les armes des Lelong de Keranroux, alors que Potier de Courcy [26] dit que Guyon a ratifié le traité avec un écu au lion. Mais selon Martine Fabre [27], ces deux personnes ne scellent pas.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Eon Philippes
N°115 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Eon ou Yvon Phélippes, fils d’Henri Phélippes et frère de Charles qui ratifient tous deux le traité avec Eon. Il serait peut-être neveu d’un autre Henri Phélippes, qui ratifie le traité le 2 mai à la Roche-Derrien. Philippe de Coëtgoureden, qui ratifie aussi le traité le 30 avril à Guingamp, est peut-être le fils de cet autre Henri [28].
C’est sous le sceau de son père qu’Eon, qui se porte garant pour lui et son frère, qu’Eon jure le traité [29].
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Je. de Carenrays ou Kerenrays
N°116 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Keranrais, fils de Pierre de Keranrais, et de Tiphaine le Vayer. Il scelle sous le sceau de son frère Yvon de Keranrais, qui est aujourd’hui perdu [30].
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Je. du Groësquer
N°117 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean du Groësquer. Gaignières inverse les couleurs des armes de sa famille [31], alors qu’en réalité, le sceau de Jean du Groësquer porte un écu fretté semé de quintefeuilles entre les frettes [32]. Groësquer est un ramage de Guingamp, maison elle-même issue d’un cadet de Bretagne [33].
Thebaut Hingant
N°118 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Pol Potier de Courcy [34] ne le donne membre d’aucune des deux principales familles de ce nom qu’il cite (Hinhant du Hac, dont Olivier et dont il ne semble visiblement pas faire partie, et Hinguant de Kerhingant, dont Jean).
Gaignières lui donne un écu à trois épées (comme les Hingant de Kerhingant), mais Potier de Courcy, citant un sceau de 1381 (probablement celui qui servit à ratifier le traité), donne Thébaut Hingant seul dans une troisième notice, avec pour armes d’argent au treillis de gueules cloué d’or, semé de roses de gueules, une dans chaque claire-voie (comme Garnier). Martine Fabre [35] nous apprend que le sceau utilisé pour ratifier l’acte a disparu. Néanmoins, il a existé en 1381 un voire deux Thébaud Hingant, de la famille de Kerhingant. Soit Potier de Courcy s’est trompé, soit le signataire du traité de Guérande, membre de la maison de Kerhingant, a adopté des armes personnelles originales...
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Hamon Lemoyne
N°119 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Personnage non identifié, à qui Gaignières donne les armes de la famille Lemoine des sieurs de Beauregard et de la Tour, qui portent soit d’or à trois fasces de sable, soit un fascé d’or et de sable de huit pièces [36].
Cet Hamon ne scelle pas le traité, il le jure sous le sceau de Charles de Dinan [37].
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Eon du Rufflay
N°120 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Eon du Rufflay. Selon M. Pastoureau, il brise par changement d’émail, mais Pol Potier de Courcy [38] donne les mêmes armes que Gaignières. En vérité, Eon du Rufflay ne scelle pas le traité, il le jure sous le sceau de Guillaume Anceau [39].
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
[1] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, p. 290.
[2] Ibidem, tome I p. 292.
[3] Qui porte d’azur à une rencontre de cerf d’or, sommé d’une moucheture d’hermine d’argent.
[4] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 763.
[5] Guillotin de Corson, Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne, Revue de Bretagne et Vendée.
[6] Cf Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome III, p. 87.
[7] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3295.
[8] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne, fiche 2189.
[9] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne, fiche 907.
[10] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, p. 111.
[11] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne, fiche 2605.
[12] Cf Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I pages 53 et 54.
[13] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 264.
[14] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II page 2.
[15] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3027.
[16] Qui se réfère à Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I page 232.
[17] Preuves de l’histoire de Bretagne, tome II, col 278.
[18] Idem, pages 232-233.
[19] Héraldique médiévale bretonne..., fiche 974.
[20] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 849.
[21] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, pages 270-271.
[22] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 691.
[23] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3560.
[24] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 659.
[25] La filiation Phélippes/Coëtgoureden n’est pas prouvée.
[26] Cf Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II, p. 199.
[27] Héraldique médiévale bretonne..., fiches 2256 et 2257.
[28] La filiation Phélippes/Coëtgoureden n’est pas prouvée.
[29] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiches 2873 et 2874.
[30] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiches 1548 et 1550.
[31] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome 1, page 485.
[32] Martine Fabre, Héraldique médiévle bretonne..., fiche 1362.
[33] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome 1, page 510.
[34] Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome 2, pages 29 et30.
[35] Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1478
[36] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome 2, page 282.
[37] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2285.
[38] Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome 3, page 90.
[39] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1142.