Rôle d’armes du second traité de Guérande 2/10
Jeudi 1er février 2007, par
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Amaury de la Pinsonnais, Rôle d’armes du second traité de Guérande 2/10, 2007, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 4 décembre 2024,www.tudchentil.org/spip.php?article1143.
Mr Guil. Levesque
N°21 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume Levesque, chevalier, conseiller du duc et un de ses procureurs à l’occasion du traité, juge universel de Bretagne en 1380, sénéchal de Broërech et de Ploërmel en 1382, époux de Jeanne de Montfort. A rapprocher de Macé Lévesque, qui ratifie aussi le traité le 20 avril à Rennes. Comme les armes présentées ici sont brisées [1] alors que celles de Macé sont pleines, Guillaume serait un cadet, peut-être père d’un autre Macé Levesque qui scelle aussi des mêmes armes brisées d’un bâton écoté en 1388 [2].
A ne pas confondre avec les Levesque nantais qui se sont appropriés au XVIIIe les armes présentées ici [3].
Mr Je. des Ferrieres
N°22 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Ferrières, chevalier, épouse Jeanne de Rogon, probablement dame de la Motte-Rogon [4].
En réalité, le sceau avec lequel le traité est ratifié est perdu, et le traité donne Jehan Ferreres. Comme le fait donc remarquer Martine Fabre [5], l’identification de cette personne avec Jean des Ferrières n’est pas sûre.
Mr Briend de Lannyon
N°23 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Briant de Lannion, chevalier, gouverneur de Montfort-l’Amaury de 1369 à 1373, époux de Marguerite, dame héritière de Cruguil.
Gaignières se trompe sur cet écu : les Lannion portent trois quintefeuilles en chef, et non trois fleurs de lys [6].
Mr René de Beloczac
N°24 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
René Ier ou plutôt Reigner de Blossac (alias Beloczac) ou son fils René II, capitaine de Rennes, mort après 1406. Il serait le père ou le frère de Balthazar de Blossac qui ratifie le traité en même temps que lui, avec les mêmes armes.
Mr Rob. Busson
N°25 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Robert Busson, mort après 1388. Peut-être est-ce lui qui est capitaine de Rennes en 1350 [7]. Martine Fabre nous apprend qu’il n’a pas scellé le traité ou que son sceau a été perdu [8]. Les armes données ici sont peut-être fantaisistes.
On peut rapprocher ce personnage de Robert Buisson, dont le sceau en 1383 est un fretté à une étoile en chef à dextre [9].
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Mr Guil. de Mathefelon
N°26 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume de Mathefelon, chevalier, fils ou petit-fils de Tibaud IV de Mathefelon et de Béatrice de Dreux. Mathefelon est un ramage de Mayenne dont il porte les armes, qui est lui-même un ramage des comtes de Champagne [10].
Guillaume de Mathefelon scelle le traité à la demande de Jean de Cornillé, mais ses armes sont brisées d’un bâton [11].
Mr Je. de Fresnay
N°27 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Fresnay, connu dès 1375. C’est peut-être le père d’un autre Jean, qui épouse Eléonore de Rosmadec et qui est armé pour le recouvrement de la personne du duc en 1420. Fresnay porte habituellement un croissant de gueules, c’est un ramage de Blain [12] qui porte, comme Ponchâteau, les mêmes armes.
Martine Fabre lit un billeté au lieu du vairé [13]. Gaignières se serait donc trompé sur le champ et la couleur du croissant.
Je. sire de Maure
N°28 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean V, chevalier, sire de Maure, Bonaban et Quédillac, né vers 1314 et décédé vers 1386, fils de Jean IV du Maure et d’Aliette de Rochefort. Il épouse 1° Marquise de Fresnay, décédée vers 1338, puis 2° Plesou de la Roncière (décédée vers 1355).
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Mr Je. de Treal
N°29 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Jean de Tréal, chevalier, cité dans une montre dès 1371, maître d’hotêl du duc en 1404. C’est peut-être le père de Raoullet de Tréal qui ratifie le traité avec lui [14].
Ce sont ici les armes des Tréal mais le nombre de burelles n’est ordinairement pas spécifié. Enfin, nous ne connaissons pas les vraies armes de Jean de Tréal car celui-ci ratifie le traité sous le sceau de Jean de Malestroit [15].
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Mr Guil. de Trevecar
N°30 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume de Trevecar, chevalier. Le sceau qu’il utilise ne comporte pas de coquilles mais six besants, trois en chef et trois en pointe [16] : les coquilles peuvent ressembler à des besants sur une empreinte de sceau abimée.
Il ratifie le traité le 10 avril à Guérande.
Mr Tanguy de Kermavan
N°31 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Tanguy de Kermavan, chevalier. Sur l’écu des Kermavan, voir la fiche Kermavan du Rôle d’Armes de l’ost de Ploërmel. Tanguy de Kermavan utilisait bien un tel sceau mais il ratifia le traité sous celui d’Etienne Gouyon. Plus tard, sur les sceaux de Tanguy de Kermavan, le lion n’est plus chargé mais écartelé d’une tout soutenue d’une roue [17].
Il ratifie le traité le 20 avril à Guérande.
Mr Pregent de Trelever
N°32 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Prigent de Tréléver, chevalier, seigneur de Tréléver, cité dans une montre en 1378, gouverneur du pays de Ris en 1383, et commissaire de la montre des gens d’armes de la garde de Nantes en 1387 [18]. Il épouse Thomine de Kerrimel. Trélever est un ramage de la Roche-Jagu [19].
Il ratifie le traité le 20 avril à Guérande.
Mr Geoffroi Ruffier
N°33 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Geoffroy Ruffier, chevalier, cité dès 1369 et maître d’hôtel du duc en 1393. C’est peut-être le père de Guillaume Ruffier, écuyer, qui ratifie le traité le 25 avril à Dinan. D’après les sceaux recensés par Martine Fabre [20], les autres Ruffier portent 10 billettes, et le lambel est toujours présent.
Il ratifie le traité le 20 avril à Guérande, qu’il scelle pour lui-même et comme garant.
Mr Rob. Richier
N°34 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Robert Richier, chevalier, procureur de Jeanne de Rais, ennemi de Du Guesclin, cité dès 1364. Les émaux de ses armes sont inconnus.
Il ratifie le traité le 20 avril à Guérande.
Mr Olivier de Launay, sire de Pluscalec
N°35 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Pour Michel Pastoureau, c’est le fils aîné de Maurice de Plusquellec et d’Eléonore de Kergolay, alors que c’est en fait son beau-frère. Olivier de Launay, chevalier, a épousé Isabeau, dame héritière de Plusquellec. Selon Martine Fabre [21], le lambel fait partie des armes et ne serait pas ici à considérer comme une brisure.
Gaignières donne simplement "un lambel", alors que celui qui figure sur le sceau d’Olivier a cinq pendants. Ce cinquième pendant pourrait être une brisure [22]. Tous les autres sceaux connus de cette famille comportent un lambel à quatre pendants.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Alain sire du Perier
N°36 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Geoffroy, alias Alain du Perier, chevalier, maréchal de Bretagne, seigneur du Perrier et du Plessis-Balisson, fils de Juhel du Perrier et de Françoise de Quélen. Il épouse Plezou, héritière de Quintin. Guillaume du Perrier qui brise ses armes [23] et ratifie aussi le traité le 30 avril à Guingamp est certainement un de ses parents. Alain portant les armes pleines, il devait être le chef de famille à ce moment.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Yvon sire de Keranroys
N°37 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Eon, chevalier, seigneur de Keranrais et de Runfao, fils de Pierre de Keranrais et de Tiphaine Le Vayer, dame de la Rigaudière. Il signe en 1379 l’association contre la confiscation du duché.
Le sceau avec lequel il ratifia le traité avec son frère Jean est aujourd’hui perdu [24].
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Guil. sire de Penhoet
N°38 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guillaume II de Penhoët (ou Penhoat), dit le Boiteux, chevalier, capitaine de Rennes en 1356 et 1357, fils d’Alain Ier de Penhoët et de Marguerite Charuel.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Mr Henry Philippes
N°39 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Henri Phélippes, chevalier, procureur du duc au traité, fils de Rolland Phélippes, sénéchal de Bretagne, et de Plezou de Kerbouric. Il épouse en 1373 l’héritière de Coëtfrec. Il scelle comme juré et garant de ses enfants Eon et Charles, également jurés [25]. Voir aussi Philippe de Coëtgourden.
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
Mr Guy de Pluscalec
N°40 dans Le rôle d’armes du second traité de Guérande (1381), Michel Pastoureau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1976.
Guy de Plusquellec, chevalier, vivait encore en 1386. C’est peut-être un frère de Maurice de Plusquellec avec qui il ratifie le traité. Contrairement à ce qu’indique Gaignières, Guy ne scelle pas, mais jure le traité sous le sceau de son frère Guy [26]. On ne peut donc pas faire d’hypothèse en comparant les armes données par Gaignières et celles de Maurice.
A cette époque, les Plusquellec sont des descendants de Maurice de Launay et d’Isabeau, dame héritière de Plusquellec (nés respectivement vers 1310 et 1313). La reprise du nom et des armes de Plusquellec fut une condition imposée pour hériter de leurs biens [27].
Il ratifie le traité le 30 avril à Guingamp.
[1] Mais est-ce bien une brisure plutôt qu’une marque personnelle ? Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2426, nous apprend que le sceau utilisé pour ratifier le traité porte un bâton écoté qui ne brocherait pas sur le chef.
[2] Idem, fiche 2428.
[3] Louis-Hyacinthe (1747-1840) négociant, armateur, président au Tribunal de Commerce de Nantes de 1819 à 1830, conseiller général, député, maire de Nantes en 1819 et reconduit en 1821 et 1829, ou son fils Louis-Auguste (1809-1888) armateur, industriel conserveur, propriétaire terrien et forestier, qui ont fait leur fortune essentiellement au XIXe siècle, et se sont appropriés les armes de l’antique maison Levesque (communication de M. F. du Fou).
[4] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, page 383.
[5] Voir Héraldique médiévale bretonne, fiche 822.
[6] Cf. Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1948 qui est celle où Briand ratifie le traité, et fiches 1949 et 1950.
[7] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, p. 186.
[8] Voir Héraldique médiévale bretonne... fiche 4022.
[9] Martine Fabre, idem, fiche 476.
[10] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome II, p. 248.
[11] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3896.
[12] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome I, pages 411 et 90.
[13] Cf. Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1270.
[14] Mais il ne scelle pas. Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3507.
[15] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3501.
[16] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 3567
[17] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiches 1640 et 1641.
[18] Martine Fabre, Héraldique médiévaale bretonne..., fiche 3532.
[19] Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et Armorial de Bretagne, tome III, page 177.
[20] Voir Héraldique médiévale bretonne..., fiches 3304 à 3308.
[21] Cf Héraldique médiévale bretonne..., fiches 2046 à 2049.
[22] Martine Fabre, idem, fiche 2048.
[23] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1100 (celle d’Alain est la fiche 1098).
[24] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 1550.
[25] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiche 2874.
[26] Martine Fabre, Héraldique médiévale bretonne..., fiches 2955 et 2961.
[27] Hervé Torchet, La réformation des fouages de 1426 - Evêché de Tréguier, page 228.