Les Révoltes du papier timbré, 1675. Essai d’histoire événementielle
Par Gauthier Aubert.
Adhérez à Tudchentil !
Notice d'adhésion 2021 à Tudchentil, à remplir et à envoyer avec votre chèque au siège de l'association.Vous êtes ici
En 1675, en pleine guerre de Hollande, la Prance de Louis XIV est frappée par une des principales secousses rebellionnaires de l’Ancien Régime, restée célèbre sous le nom de "révolte du papier timbré". De Bordeaux à Quimper, un front intérieur surgit, mais c’est en fait toute une partie de la France qui bruit et conteste, de Toulouse à Besançon et de Grenoble à Paris. A la cour, l’inquiétude est réelle car l’éclat de la récente conquête de la Franche-Comté ne peut masquer les difficultés militaires que la mort de Turenne vient symboliser au coeur de l’été. Dans le même temps, la crainte d’un débarquement hollandais sur la côte Atlantique, susceptible de menacer Rochefort et Brest, oblige les autorités à agir avec fermeté et souplesse, particulièrement en Basse-Bretagne où émerge une nouvelle "guerre paysanne" : la "révolte des Bonnets rouges". Grâce à l’utilisation d’archives peu connues jusque-là, il est aujourd’hui possible de revenir sur cette grande crise politique, et de tenter de comprendre comment une modeste émeute bordelaise contre la taxe sur la vaisselle d’étain est devenue une des plus grandes révoltes antifiscales de l’Ancien Régime, et, au-delà, un élément phare de la mémoire et de l’identité bretonne. Il apparaît également possible de revenir sur le processus de sortie de crise, qui découvre un Etat-Louis XIV plus souple et plus pragmatique que l’image de brutalité unilatérale qui est souvent retenue. Des notaires bordelais aux paysans de Cornouaille, des magistrats du parlement de Rennes aux bateliers de la Garonne, des obscurs comploteurs aux ministres Louvois et Colbert, sans oublier espions, soldats et autres serviteurs du roi, cet essai d’histoire événementielle cherche à arracher cette crise à sa mémoire flamboyante, et, loin des images trop simples, entend essayer de la replacer dans le contexte français et européen.
Sommaire
– Prologue – Peur du front intérieur et surveillance du territoire
– Les émeutes de référence
- Bordeaux de la révolte de l’étain à la sédition généralisée
- Rennes à l’heure bordelaise
– Du paroxysme rébellionnaire à l’inflexion répressionnaire
- Le printemps incertain des villes bretonnes
- La contre-offensive royale
– L’été des fureurs
- Les folles journées de Rennes
- L’été des « Bonnets rouges »
- Rennes et Bordeaux contre le papier timbré
– L’automne botté
- La campagne de Basse-Bretagne
- Le duc de Chaulnes à Rennes (III) : une capitale décapitée
- La Bretagne perdue et retrouvée
– Bordeaux à l’heure rennaise ? Épilogue – Oubli impossible, histoire difficile
Autres ressources
- Compte-rendu de Guy Saupin https://journals.openedition.org/abpo/2995
- Introduction http://www.pur-editions.fr/couvertures/1397550109_doc.pdf
Acheter l’ouvrage
Broché : 718 pages
Editeur : Presses Universitaires de Rennes (17 avril 2014)
Collection : Histoire
ISBN-10 : 2753532516
ISBN-13 : 978-2753532519
Dimensions du livre : 24 x 4,3 x 16,5 cm