Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Photo A. de la Pinsonnais (2009).

Deniau - Réformation de la noblesse (1671)

Mardi 9 avril 2019, transcription de Armand Chateaugiron.

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Catégories de l'article

Source

Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1BI8.

Citer cet article

Archives départementales d’Ille-et-Vilaine, 1BI8, transcrit par Armand Chateaugiron, 2019, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 20 avril 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article1258.

Deniau - Réformation de lanoblesse (1671)

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Messire d’Argouges, premier président

Messire Barin, rapporteur

9e mars 1671, n. 439

 

Entre le procureur general du roy, demandeur d’une part [1],

Et messire Charles Denyau, cheff du nom et armes, chevallier, sieur de Cangé, conseiller en la cour, originaire de la province d’Anjou, et neantmoins demeurant hors son semestre avecq le seigneur de la Cochettiere, son pere, conseiller du roy honnoraire audit parlement de Bretagne, à sa maison de la Halgouere, parroisse de Poligné, evesché de Rennes, et quelques fois en sa maison de Cangé, parroisse de Ligné, evesché d’Anjou, et aussi en sa maison de sainct Martin de la ville d’Angers, le tout province d’Anjou, ressort du presidial d’Angers, faisant tant pour lui que pour messire Jacques Denyau son puisné, bachellier en Sorbonne, chanoine de l’eglize cathedralle d’Angers, deffendeurs d’aultre part [2].

 

Veu, par la chambre establie [3] un extraict de presantation faicte au greffe d’icelle par ledict messire Charles Denyau, chevallier, sieur de Cangé, du vingt septiesme febvrier 1671, lequel assisté de maistre Pierre Macé, son procureur, a declaré soustenir

 

[folio 1v]

les qualittés de messire, escuyer, et de chevallier, tant pour lui que pour messire Jacques Denyau son puisné, et porter pour armes de gueulle à un chevron brizé d’or, à une teste de lyon arachée et lampassée de mesme.

Induction dudict messire Charles Denyau, faisant tant pour lui que pour messire Jacques Denyau son puisné, sur le seing dudit Macé, leur procureur, fournie et signiffiée au procureur general du roy, le 2e de ce mois de mars 1671, par Palasne, huissier en la cour, par laquelle ils concluent à ce qu’il pleust à ladite Chambre les maintenir, sçavoir ledict Charles Denyau en la qualitté d’escuyer, messire et chevallier, et ledict Jacques Denyau en celle d’escuyer et de noble d’antienne extraction.

De gueules au chevron d’or, à une tête de lion de même.

Pour establir la justice desquelles conclusions, a faict voir son arbre genealogicque, justiffiant ce que dessus.

Arrest rendu en ladite Chambre le 3e decembre 1668 entre ledict procureur general du roy demandeur et messire François Denyau sieur de Chantellou,

 

[folio 2]

conseiller au parlement de Bretagne, sur le costé paternel de l’induisant, faisant tant pour lui que pour messire François, Guy, et Robert Denyau ses enffens, deffendeurs, par lequel la Chambre les auroit declarés nobles, et comme tels leurs auroict permis, sçavoir audit François, autre François, de prendre les qualittés d’escuyer et de chevallier et ausdits Guy et Robert, celle d’escuyer.

Et tout ce que par ledict deffendeur a esté mis et produit devers ladite Chambre, aux fins de son induction.

Conclusions du procureur general du roy, consideré.

 

Il sera dict que ladite Chambre, faisant droit sur l’instance, a declaré et declare lesdits Charles et Jacques Denyau, nobles, issus d’extraction noble, et comme tels, leur a permis et à leurs dessandans en mariage legitime, de prendre les qualittés, sçavoir ledict Charles d’escuyer et de chevallier

 

[folio 2v]

et ledict Jacques celle d’escuyer, et les a maintenus au droit d’avoir armes et escussons timbrés apartenantz à leur qualitté et à jouir de tous droits, franchises, exemptions, immunittés et privileges atribués aux nobles de cette province, et que le nom dudict Charles Denyau sera employé au rolle et cathologue des nobles de la senechaussée de Rennes.

Faict en ladite chambre de Rennes, le neufviesme mars 1671.

 

[Signé] d’Argouges, Barrin.

 

* * *

 

[folio 3]

Messire Barrin, rapporteur.

Veu l’induction de messire Charles Denyau, chevallier, seigneur de Cangé, conseiller en la cour, et noble et discret messire Jacques Denyau, chanoinne à Angers, du 2e mars presant mois et an 1671, aux fins d’estres maintenus, sçavoir ledit sieur de Cangé en la quallitté d’escuyer et chevallier, et ledit Jacques Denyau en celle d’escuyer d’antienne extraction, ayant pour armes de gueulle au chevron brizé d’or, à unne teste de lion arrachée et lampassée de mesme, les actes et titres employés en ladite induction,

Je consens pour le roy ledit Charles Denyau, sieur de Cangé, et ledit Jacques son frere, estre maintenus en la quallitté, sçavoir ledit Charles en celle d’escuyer et chevallier, et ledict Jacques en celle d’escuyer et de noble d’antienne extraction, et comme tels, mis au roolle et catalogue des nobles de la senechaussée de Rennes.

Faict au parquet le 6e mars 1671.

 

[Signé] André Huart.


[1En marge : P. Macé, qui est le nom du procureur.

[2En marge : pour chiffrature, de Lantivy, Aumon, Picquet du Boisguy.

[3Il manque ici au moins les mots par le roi.