Tudchentil

Les sources sur les gentilshommes bretons

L'histoire de Keroulas

Du Moyen Âge à nos jours

Par la famille de Keroulas.

Depuis le Moyen-Âge, le berceau de la famille de Keroulas se trouve au manoir de Keroulas à Brélès, en Pays de Léon. Plus de 6 siècles et près de 20 générations plus tard, cette belle demeure du XVIIe siècle est toujours la résidence de descendants de la famille.

Le manoir de Keroulas conserve de précieuses archives dont les plus anciennes datent de la fin des années 1300. Elles ont permis de remonter aux périodes les plus reculées de l’histoire familiale.

Le nom de famille de Keroulas s’est éteint en Pays de Léon au XVIIIe siècle. Les Keroulas d’aujourd’hui descendent de Ronan Mathurin de Keroulas (1730-1810) qui s’installe vers 1764 au manoir de Tal ar Roz au Juch près de Douarnenez. Sa nombreuse postérité estimée à plus de 5.000 personnes a surtout essaimé au Juch et dans les communes environnantes.

Ce beau livre illustré, travail collectif de plusieurs enfants de la famille, vous invite à plonger dans la destinée des Keroulas, à suivre son évolution au fil des siècles et à découvrir de nombreux épisodes parfois très surprenants.

Le livre est en vente chez l’éditeur aux éditions Récits au prix de 35 €.

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Manoir du Vaumadeuc, en Pléven, possédé à l'origine par les Madeuc, seigneurs du Gué-Madeuc (XV-XVIIe siècles).
Photo A. de la Pinsonnais (2005).

Lée (de) - Preuves pour le Collège royal de la Flèche (1769)

Dimanche 25 janvier 2015, transcription de Amaury de la Pinsonnais.

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Preuves de noblesse pour le Collège royal de la Flèche, BNF, Département des manuscrits, Français 32078, no 51..

Citer cet article

Preuves de noblesse pour le Collège royal de la Flèche, BNF, Département des manuscrits, Français 32078, no 51., transcrit par Amaury de la Pinsonnais, 2015, en ligne sur Tudchentil.org, consulté le 28 mars 2024,
www.tudchentil.org/spip.php?article1112.

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Lée (de) - Preuves pour le Collège royal de la Flèche (1769)
94.5 kio.

Irlande, 1769

Preuves de la noblesse d’André-Denis de Lée, agréé par le roi pour être admis au nombre des gentilshommes que Sa Majesté fait élever dans le collège royal de la Flèche.

D’argent à un chevron de sable chargé à sa cime d’une étoile d’or et accompagné de trois têtes de levrettes aussi de sable posées deux en chef et l’autre en pointe.

Ier degré, produisant – André-Denis de Lée, 1760.

Extrait des registres des batêmes de l’église du Port-Louis, paroisse de Riantec, évêché de Vannes en Bretagne, portant qu’Andre-Denis, fils du légitime mariage d’écuyer Nicolas de Lée, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, et de demoiselle Jeanne-Victoire Cordier, naquit le quatorze de may mil sept cent soixante et fut batisé le lendemain. Cet extrait signé Colomb recteur de Riantec et Port-Louis, et légalisé.

IIe, IIIe et IVe degrés, père, ayeul et bisayeul – Nicolas de Lée, Jeanne-Victoire Cordier de Keroualan sa femme, ledit Nicolas fils de Jacques de Lée et de Marguerite de Lée, et ledit Jacques fils de Jean Lée et d’Eléonor O’Linnirgan.

Contrat de mariage de messire Nicolas de Lée, écuyer, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, capitaine au régiment irlandois de Lally Infanterie, alors en garnison en la ville du Port-Louis, fils majeur de messire Jaques de Lée, écuyer, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment irlandois de Clare Infanterie, et de dame Marguerite de Lée son épouse, originaires du royaume d’Irlande, demeurants alors à Saint-Germain-en-Laye, accordé le neuf de may mil sept cent cinquante et un avec demoiselle Jeanne Victoire Cordier de Keroualan, fille mineure de noble homme Jean-Joseph Cordier, seigneur de Keroualan, ancien sindic et capitaine d’une compagnie de milices bourgeoises de la dite ville du Port-Louis, et de défunte dame Marie Vialette sa première femme. Ce contrat passé en la même ville du Port-Louis devant Kersal, notaire royal de la cour et sénéchaussée d’Hennebond.

Extrait des registres des batêmes de la paroisse de Notre-Dame de la Chaussée à Valenciennes, diocèze de Cambray, portant que Nicolas fils légitime de monsieur Jaques Lée, capitaine du régiment d’O-Brien, et de madame Marguerite Lée fut batisé le onze de mars mil sept cent dix-huit. Cet extrait délivré le 28 de juin 1768 par le sieur Haut-Cœur, prêtre, grand clerc de la dite paroisse, et légalisé le même jour par les prévôt et échevins de la dite ville de Valenciennes.

Lettres de confirmation de noblesse, dont la teneur suit : « Louis, par la grâce de Dieu roy de France et de Navarre, à tous présents et à venir, salut. Notre cher et bien amé le sieur Nicolas de Lée, chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, ancien capitaine d’infanterie, fils de Jaques de Lée, ancien capitaine au régiment de Clarke, nous a fait exposer qu’il est issu d’une ancienne famille noble d’Irlande, ainsi qu’il est justifié par sa généalogie dont il rapporte une expédition autentique dressée par le roy d’armes d’Irlande, certifiée par les hérauts d’armes d’Angleterre, et légalisé par le marquis de Guerchy notre ambassadeur à Londres ; que l’on y voit que Nicolas Lée, écuyer, seigneur de Dierpak dans le comté de Waterford, étoit leur sixième ayeul, que de son mariage avec Marie fille de Jean Pouver, écuyer, seigneur de Kilmadon dans le même comté, est sorti Jacques Lée, marié avec Marguerite, fille de Thomas Butler, écuyer, seigneur de Kilcoup dans le dit comté ; que Jean Lée, écuyer, seigneur de Dierpark, leur fils, épousa Elizabeth fille de Thomas Sherlock, écuyer, seigneur de Gracdieu dans le dit comté ; qu’ils eurent un fils nommé Nicolas Lée, écuyer, qui se maria avec Marie, fille d’Alexandre Cooke, écuyer, seigneur de Brockleney dans le dit comté ; que de ce mariage naquit Jacques Lée, écuyer, qui eut pour femme Jeanne, fille du sieur de Barnes, écuyer, que Jean Lée, écuyer, fut leur fils et épousa Eléonor (O Linnirgan), fille de Corneille Olimingant (O Linnirgan) écuyer, seigenur de Lisevagh dans le comté de Tipperary ; que de leur mariage est issu Jaques Lée, écuyer, marié avec Marguerite fille de Jaques (Lée), seigneur de Garrane dans le comté de Kilkenny ; et que c’est de ce mariage qu’est sorti l’exposant ; qu’il rapporte des certificats de ceux de ses compatriotes les plus qualifiés, attachés à notre service, qui rendent témoignage de l’ancienneté de sa noblesse ; que ses ayeux ont passé et servi en France en mil six cent soixante-six sous les ordres du comte Hamilton et en mil six cent quatre-vingt-dix sous ceux de Milord Moncassel ; qu’il étoit parent des fidels sujets qui suivirent le roy Jaques et de ceux qui ont amené les troupes irlandoises dans notre royaume ; que lui-même est né notre sujet et qu’il forme la quatrième génération attachée à notre service ; enfin qu’il est d’un nom qui a été porté pendant plus de quarante ans successivement par les régiments de Clarke et de Bulkeley ; mais que ne pouvant jouir dans notre royaume des avantages de sa noblesse dans des lettres de nous, il nous supplioit très humblement de les lui accorder. A ces causes, de l’avis de notre Conseil et de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, nous avons reconnu et par ces présentes signées de notre main reconnoissons le dit exposant pour être issu d’ancienne noblesse ; en conséquence l’avons conservé et conservons en icelle ; et voulons que ses enfants et postérité, nés et à naître en légitime mariage, soient tenus, censés et réputés pour anciens nobles et gentilshommes en tous actes et endroits, soit en fait de guerre, assemblée de noblesse, ou autrement, tant en jugement que dehors ; qu’il jouisse sans aucune distinction ni réserve de tous les droits, avantages, privilèges, franchises, exemptions, immunités et prérogatives dont jouissent et ont droit de jouir les autres nobles de notre royaume, tant qu’il vivra noblement et ne fera acte de dérogeance, qu’il puisse parvenir à tous les degrés de chevalerie, titre et dignités réservés à notre noblesse ; et qu’à cet effet il soit inscrit sur le catalogue des nobles comme qu’il puisse acquérir, tenir et posséder tous fiefs, terres et seigneuries nobles, de quelques titres (et) qualités qu’ils soient. Si donnons en mandement à nos amés et féaux conseillers les gens tenants nos cours de Parlement et Chambre des comptes en Bretagne, et autres nos officiers et justiciers qu’il appartiendra, que ces présentes ils ayent à faire enregistrer et de leur contenu faire jouir et user le dit exposant et ses enfants et postérité, nés et à naître en légitime mariage, pleinement, paisiblement, cessant et faisant cesser tous troubles et empêchements, nonobstant toutes choses à ce contraire auxquelles nous avons dérogé et dérogeons par ces mêmes présentes pour ce regard seulement, et sans tirer à conséquence, car tel est notre plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons fait mettre notre scel à ces dites présentes. Donné à Versailles au mois de juin l’an de grâce mil sept cent soixante-huit et de notre règne le cinquante troisième (signé) Louis, (plus bas) par le roy, Phelypeaux (à côté) viza (signé) Louis. » Ces lettres, scellées d’un grand sceau de cire verte pendant sur laqs de soie rouge et verte, furent enregistrées au greffe du Parlement de Rennes par arrêt de la dite cour du dix-sept d’août de la même année. Signé Picquet.

Nous, Antoine-Marie d’Hozier de Sérigny, chevalier, juge d’armes de la noblesse de France, et en cette qualité commissaire du roi pour certifier à Sa Majesté la noblesse des élèves de l’École royale militaire et du collège royal de la Flèche, chevalier-grand-croix honoraire de l’ordre royal de Saint-Maurice de Sardaigne,

Certifions au roi qu’André-Denis de Lée a la noblesse nécessaire pour être admis au nombre des gentilshommes que Sa Majesté fait élever dans le Collège royal de la Flèche, ainsi qu’il est justifié par les actes énoncés et visés dans ce procès-verbal que nous avons dressé et signé à Paris le vingt-deuxième jour du mois d’octobre de l’an mil sept cent soixante-neuf.

[Signé] d’Hozier de Sérigny